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fait mention expresse du nom des personnes qui auront assisté au conseil, dans lequel les édits, déclarations, lettres-patentes et autres expéditions auront été résolus.

Notre principale application, pendant la durée de notre règne, a toujours été de conserver à notre royaume la pureté de la religion catholique, et d’en éloigner toute sorte de nouveautés, et nous avons fait tous nos efforts pour unir à l’église ceux qui en étoient séparés. Notre intention est que le conseil de régence s’attache et maintienne les lois et règlemens que nous avons faits à ce sujet ; et nous exhortons le dauphin, notre arrière-petit-fils, lorsqu’il sera en âge de gouverner, de ne jamais souffrir qu’il y soit donné atteinte ; comme aussi de maintenir avec la même fermeté les édits que nous avons faits contre les duels, regardant les lois sur le fait de la religion et sur le fait des duels, comme les plus nécessaires et les plus utiles pour attirer la bénédiction de Dieu sur notre postérité et notre royaume, et pour la conservation de la noblesse, qui en fait la principale force.

Notre intention est que les dispositions contenues dans notre édit du mois de juillet dernier, en faveur du duc du Maine, et du comte de Toulouse, et leurs descendans, aient pour toujours leur entière exécution, sans qu’en aucun temps il puisse être donné atteinte à ce que nous avons déclaré en cela être de notre volonté.

Entre les différens établissemens que nous avons faits dans le cours de notre règne, il n’y en a point qui soit plus utile à l’État que celui de l’hôtel royal des invalides. Il est bien juste que les soldats qui, par les blessures qu’ils auront reçues à la guerre, ou par leurs longs services et leur grand âge, sont hors d’état de travailler, et de pouvoir gagner leur vie, aient une subsistance assurée pour le reste de leurs jours ; que plusieurs officiers qui sont dénués des biens de la fortune, y trouvent aussi une retraite favorable. Toutes sortes de motifs doivent engager le dauphin, et tous les rois nos successeurs à soutenir cet établissement, et à lui accorder une protection particulière ; nous les y exhortons autant qu’il est en notre pouvoir.

La fondation que nous avons faite de la maison de Saint-Cyr, pour l’éducation de deux cent cinquante demoiselles, donnera perpétuellement aux rois nos successeurs un moyen de faire