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le prévôt de Paris. Devant le roy au dedans du parquet, étoient à genoux et nuës têtes, les huissiers de la chambre, portant une masse d’argent doré. En la chaire qui est aux pieds du roy, où le greffier en chef est lorsque l’on tient l’audience, couverte de tapis du siége royal, étoit monsieur Seguier, chancelier, vêtu d’une robe de velours violet, doublée de satin cramoisy, ayant le cordon bleu, comme garde des sceaux de l’Ordre du Saint-Esprit. Sur le banc où sont les gens du roy durant l’audience, messieurs les présidens, Molé premier, Potier, de Mesme, de Bailleul, de Nesmond, de Bellièvre, de Longueil. Sur une autre forme les secrétaires-d’état, Phelypeaux, de Guénégaud et Le Tellier. Sur les siéges du premier barreau d’auprès de la lanterne de la cheminée, maîtres Orner Talon avocat du roy, Meliand procureur général, Briquet avocat du roy.

Aux hauts siéges à main droite proche le roy, une place entre deux, la reine. Ensuite, le duc d’Orléans oncle du roy. Le prince de Condé, premier prince du sang. Le prince de Conty, fils dudit seigneur prince de Condé. Le duc de Vendosme. Le duc d’Usez. Le duc de Ventadour. Le duc de Sully. Le duc de Lesdiguières. Le duc de la Rochefoucauld. Le duc de la Force. Les maréchaux de France. Le maréchal de Vitry. Le maréchal d’Estrée. Le maréchal de Bassompierre. Le maréchal de Chastillon. Le maréchal de Guiche. L’archevêque de Paris sur le banc des conseillers de la grand’chambre. L’évêque de Senlis. Sur un autre banc, la princesse de Condé : la duchesse de Longueville : la damoiselle de Vendosme, avec voile de grand deuil : Bouthillier sur-intendant des finances : conseillers-d’état et maîtres des requêtes en robe de satin, sur un banc dans le parquet.

Aux hauts siéges à main gauche. L’évêque de Beauvais, comte et pair de France. Sur les siéges des barreaux, les présidens et conseillers des enquêtes et requêtes du palais.

A côté dans le parquet au bureau où se fait la lecture des édits et déclarations du roy : au devant un bureau semé de fleurs-de-

    créa quinze nouveaux offices de conseillers ; la compagnie refusa de reconnoître les titulaires. Le roi vint en personne les installer sur leurs siéges ; mais les présidents, qui distribuoient les procès à juger, ne donnèrent aucuns rapports à faire aux conseillers intrus, et ne consentirent pas à délibérer avec eux. (M. de St-Aulaire, Hist. de la Fronde.) Ces conseillers contribuèrent en 1649 aux frais de la guerre du parlement pour une somme considérable, et le parlement les reconnut. V. Arrêt du parlem. 9 janvier 1649.