Page:Recueil général des anciennes lois françaises, tome 16.djvu/558

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

par nous octroyés pour la nourriture et entretenement des pauvres enfermés.

Et pour l’entière commodité dudit establissement, et faire que la manufacture dudit Lourdet ne soit point empêchée, nous voulons et ordonnons qu’il luy soit donné et délaissé, et aux siens qui auront soing de ladite manufacture, les lieux nécessaires à cet effet, en ladite maison de la savonerie, pendant ledit temps de dix-huict années consécutives comme dit est.

Si donnons, etc.


No 363. — Edit qui supprime l’office de colonel-général de l’infanterie française[1].

Saint-Germain-en-Laye, avril 1642 ; reg. au parl, le 23. (Vol. GGG, fo 464.)


No 363. — Edit [2] pour la régence du royaume après la mort du roi, si le dauphin n’avait pas encore atteint sa majorité.

Saint-Germain-en-Laye, avril 1643 ; reg. au parl. le 21. (Vol. GGG, fo 458. — Rec. des traités de paix, III, 862. — Du Puy, Traité de la majorité des rois, p. 506.)


Louis, etc. Depuis notre avénement à cette couronne, la bonté divine a donné à ce royaume des marques si visibles de sa protection, que nous ne pouvons réfléchir sans étonnement sur les événemens passez de notre règne, qui sont autant d’effets miraculeux de cette même bonté. Dès notre avénement à la couronne, quelques esprits inquiets et portez au mal, se servirent de l’occasion de notre minorité pour troubler le repos de l’état ; mais cette divine main a si puissamment protégé notre innocence et la justice de notre cause, que le commencement et la fin de leurs pernicieux desseins n’a été qu’une même chose, et leurs entreprises injustes, bien loin d’affoiblir notre puissance, n’ont servi qu’à l’affermir davantage. La faction de l’hérésie s’étant soulevée pour former un parti dans l’état, et partager avec nous l’autorité royale, Dieu s’est servi de nous pour abaisser son orgueil, et employant notre bras comme un instrument de sa puissance, il nous

  1. Créé par édit de décembre 1584, dont nous n’avons pas donné le texte. Ces titres existent encore en faveur des princes, mais ils sont purement honorifiques.
  2. C’est ce qu’on appelle le testament de Louis XIII. Ce prince mourut quelques jours après (14 mai}. Nous donnons le texte de cet édit, parce que tout ce qui touche à la régence est important.