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RECUEIL DES TRAITÉS
CONCLUS PAR LA FRANCE EN EXTRÊME-ORIENT
(1684-1902)

Traité et contrat passé entre Œun Pipat Ta Cussa Raya Bellat, et Monsieur Deslandes (3 décembre 1684).

Comme le susdit S. De Landes par une Requête présentée à Oya Sitjav Mavat di chacha, Ama Teya Nu chit Pipita Rate na raya Cussa Tibody peria pa Oya bavcalam, demande de le présenter à Sa Majesté, il faut savoir qu’il avait reçu une lettre du Sr François Davon, directeur de la Compagnie française Suratte, par laquelle il lui ordonne de demander à Sa Majesté qu’il ait la bonté de régler un traité ferme et stable à l’avenir, afin que la Compagnie française ait une entière liberté sans aucun empêchement d’acheter cuivre et autres marchandises qu’on apporte des pays étrangers, et que tout le poivre qui provient du Royaume de Siam, savoir tout le poivre des Provinces et terres sujettes à Sa Majesté depuis les extrémités du Nord jusqu’à Ligor, pourra être acheté pour le prix de seize pataques d’Espagne ou six taels et deux ticals le bao, et que nul autre Marchand de quelque nation qu’il puisse être ne puisse faire commerce dudit poivre s’il n’est officier de la Compagnie. Ceci ayant été représenté à Sa Majesté le Roi de Siam par Oya Bavcalam, il, eut la bonté d’ordonner que le Lieutenant dudit Bavcalam et le Sr De Landes, Chef de la Compagnie de France à Siam, fissent un contrat conventionnel qui dût servir de loi de là en avant pour les siècles à venir, qui portât que la Compagnie pût acheter cuivre et autres marchandises apportés par les étrangers sans que personne puisse s’y opposer ; et pour tout le poivre provenant des terres de Siam depuis les extrémités du