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xliv PRiËFATIO. rias, quamvis reapse distinctas ; quarum prior ad caput usque 96 porrigitur. In hac Ghisnensium res gestes describuntur nuptiarum tenus a Balduino Gandavensi cum heerede Ardensi confectarum, cujusaffinitatis occasione gentis Ardensis ab origine texit historiam, a capite 97 usque ad 144. Tum verb ad Balduini recurrit historiam, qui matrimonio suo id effecit ut ambee coalescerent in ipso toparchiee. Nec matériel tantùm inter se binée differunt historiée, <veritm etiam auctoribus discrepant. In secunda Walterius de Clusa loquentem se prodit, cujus auctoritas eb pluris facienda qubd ex Ardensium toparcharum erat familia, spurius nempè filius Balduinianno 1147 in itinere Jerosolymitano exstincti. Styli quidem similitudine deceptus hanc itidem Lamberto facile tribueres ; sed intimum saltem opus PFalteriigenuinum essefœtum negari non potest, nisi meram esse fabulam existimes quod narrat Lambertus, ÏValterium, dum Ghisnis unâ secum continuis imbribus insedibus Arnoldi detineretur, rogatumfuisseabhisquiaderant, ut suée domûs edissertaret historiam quod et exsecutus est, appositâ ad barbam dexterâ, et ut senes plerumque facere solent, eâ digitis insertis appexâ et appropexâ. Utcumque est, historiam seorsim utramque recudendam esse duximus, affixâ cuique genealogicâ tabula ad intelligendum Auctorem ut nobis <visum est, necessariâ. Jampridem a nobis observatum est in preefatione Tomi XI, pag. Lxxix, ex hac scriptura Pares Ardensis toparchiee numéro xa, diu antequam eodem in aula regia Francise Pares circumscriberentur, fuisse de/initos. Ciim verb scriberet auctor Philippo Augusto regnante, ipsum ad eetatis suée morem alludere creune même série de Chapitres les deux histoires, y qui sont cependant bien distinctes. Dans la première qui s’étend jusqu’au Chapitre 96, il trace l’histoire des Comtes de Guines jusqu’au mariage de Baudouin de Gand avec l’héritiere d’Ardres, et à l’occasion de cette alliance, il reprend dès l’origine l’histoire de la maison d’Ardres depuis le Chapitre 97 jusqu’au Chapitre .144 où recommence l’histoire de Baudouin, qui par son mariage réunit les deux seigneuries sur sa tête. Non-seulement ces deux histoires sont différentes par leurs objets, elles different encore par leurs auteurs. C’est Wautier de Cluse qui parle dans la seconde, et son autorité est d’autant moins récusable qu’il étoit de la famille des Sires d’Ardres fils naturel de Baudouin mort en 1147 dans le voyage de la Terre-Sainte. Il faut convenir que la ressemblance de style porteroit à croire que cette seconde partie est également de Lambert ; mais il seroit toujours vrai de dire que le fonds est de Wautier, si ce n’est pas une pure fiction ce que dit Lambert, que Wautier et lui se trouvant ensemble dans le palais d’Arnold de Guines retenus par les pluies la compagnie pressa Wautier de retracer l’histoire de sa maison, ce qu’il fit après avoir agencé sa barbe à la manière des vieillards. Quoiqu’il en soit, nous avons cru devoir imprimer les deux histoires séparément en mettant à la tète de chacune un tableau généalogique qui nous a paru nécessaire pour l’intelligence de l’Auteur. Nous avons déjà observé dans la Préface du Tome XIe page lxxix qu’on trouve dans cet écrit le nombre des Pairs de la seigneurie d’Ardres fixé à douze, long-tems avant que ce nombre le fût à la Cour de France ; mais comme l’Auteur écrivoit sous