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xxij PIUEFATIO. Giraldus Cambrensis. Ci Toulouse pour y combattre l’hérésie et ramener à la foi les nouveaux Manichéens qui s’y étoient prodigieusement multipliés. Mais en voulant faire ce rapprochement, il a induit en erreur pour la date du Concile. D. Vaissette prouve qu’il est incontestablement de l’an 1165, y comme nous le dirons au volume suivant, lorsque nous en serons aux Conciles. Petro a Sancto Chrysogono misso Tolosam a Regibus Francise et Anglim anno 1 1 78, ad confutandam hseresim et reducendos ad fidem novos Manickseos, quorum numerus supra modumexcreverat. Veriirn dum hsec Hovedenus sic connectere studet in anno celebrati Concilii fallitur Demonstrat enim TVaissetus noster, ut in sequenti Tomo cum de Conciliis erit sermo, fusiîts dicetur ad annum 1165 illud retrahendum esse. is XI. Decennium rerum Anglicarum ab anno 1170 ad annum 1180 quod ex Hovedeno post Benedictum Petroburgensem recudere superfluum duximus novis rebus illustration suppeditat nobis Geraldi Cambrensis cognomine Sihestris Hibernia expugnata. Ibi nzores et indolent Henrici II Anglise Régis necnon filiorum ejus luculenter depicta, ibi etiam prsecipuorum ejusdem gestorum seriem accurate descriptam reperire est. Natus anno 1146 Giraldus atque in schola Parisiensi Pétri Comestoris auditor, Canonicus post reditum in ’patriam et Archidiaconus evasit, Ficariusque dein S. Davidis seu Menevensis Episcopatûs ab an. 1180 ad annum 1 Ï98 ? quo Episcopus renunciatus est, ac demum vitee finem anno haud citiùs 1220, a ac fortè paulb serihs imposuit. Odio in Monachos ardebat is plus quam Vatiniano usque adeo inquit JVartlionus ut se istam in precibus quotidianis deprecationem ssepè ingeminasse, suisque familiaribus ingeminandam consuluisse affirmaverit A Mohachorum -mat.ttia libéra tos, Domijxe. Sic affectum hominem mores eorum variis inscriptis, ac prsesertiminduobus de vitasua libris stylo mordaci carpere mirum viderinequit at fidem convitiis suis ipsum apertâ malevolentiâ detrahere prudens quisque lector judicabit. XI. Pour remplacer par de nouveaux faits les dix années retranchées de Roger de Hoveden, depuis 1170 jusqu’en 1180, qu’il étoit inutile de réimprimer après Benoît de Peterboroug, nous donnons un extrait de la conquête de l’Irlande par Giraud de Cambden surnommé Silvestre. On y trouvera fort au long le portrait de Henri II Roi d’Angleterre et de ses enfans, avec un précis des principaux événemens de son règne. Giraud naquit en 1146, et fit ses études à Paris sous Pierre le Mangeur. De retour dans sa patrie, il fut Archidiacre et puis Grand-vicaire de l’Evêché de S. David, depuis 1180 jusqu’en 1198, qu’il fut élu Evêque de la même ville. Sa mort ne peut être fixée avant 1220, si même elle n’est postérieure à cette année. La haine qu’il avoit contre les Moines étoit extrême ; elle étoit telle au rapport de Warthon, qu’il s7étoit prescrit journellement la prière suivante, qu’il conseilloit à ses amis de répéter souvent Délivrez-nous Seigneur, de la méchanceté des Moines. On ne sera pas surpris qu’un homme ainsi affecté ne les ait pas épargnés dans ses écrits, et en particulier dans les deux livres qu’il a laissés sur l’histoire de sa vie. Il nous suffit d’avoir fourni la preuve de sa malignité, pour qu’un lecteur sage refuse toute croyance à ses invectives.