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PÏUEFATIO. xx dit (a) sic anno 1137 Stephanus Rex Eiistachium filium suum ad idem munus adhibuit sic anno 1 1 69 divisis tres inter filios suos terris quibus citra mare potiebatur 7 eos Henricus II sibi in hominio prxstando suffecit. Non diffitemur quidem Henricum a Curto-Mantello, ex quo in societatem regni a patre ascitus est nullum quod apparent fidei clientelaris Regi Francorum exhibitse signum edidisse ; imô patri fatemur post rebellionem anno 11 74 réconciliation mx ab eo, cùm is enixè postularet ad hu] tismodi obsequium fuisse admissum, 7 eb quod pari curn ipso Regii fastigii i dignitate polleret, At liber hoc nomine ab omni erga Francise Regem, 7 fiduciarium dominum suum, obsequio nonnisi absurde censeri potest. Hanc certè delirationem Galli nun–quam non impugnUrunt tandemque fregerunt Anglise Regum pervicaciam, quos Regibus nostris ore proprio, non interpositâ personâ fidei sacramentum prssstare deincepsvidebirizus. Sic erat affectus erga Francos Radulphus, ut ciim laudabilia qusedam eorumfacta commémorât mentem ab omni criminis suspicione non liberet. Cuj’us exemplum iniquitatis edit insigne, cùm narrat eos qui Ludovicum VII Regem anno 1179 ad sepulcrum B. Thomse Cantuariensis comitati sunt visis obstupuisse tot ac tantis quibus ornabatur illud donariis necnisi crudele martjrium intàs expertos ab iis manus abstinuisse, Victus tamen evidentis veritatis lace, genti nostrm interdum sequiorem se przebet. Sic de Capetianis Regibus agem tantam eos in imperando moderationem adhi- (a) Enimvero socero tum annitente, simulqueTheobaldo filioStephani et Adelse amitae, Ludovicus Rex Franciae Normanniam concessit puero (Guillelmo) ut, facto sibi hominio, possideret eam jure legitimo. Ordinabat haae et efficiebat prudentissimi patris prudentia, ut hominium quod ipse pro culmine imperii fastidiret facere, filius delicatus et qui putebatur viam saeculi ingressurus, non recusaret, Guillel. Malmesb. pag. 18. (a), le Roi Etienne en 1137 par son fils Eustaclie, et en 1169 Henri II par ses trois fils pour les terres qu’il possédoit dans le Royaume et qu’il leur avoit délaissées. Nous convenons que depuis que Henri au Court mantel fut associé à la Royauté on ne voit pas qu’il ait prêté aucun hommage au Roi de France ; qu’il est même vrai qu’en 1174, lorsqu’il rentra en grace avec son pere après sa révolte, celuici fit les plus grandes difficultés de recevoir l’hommage qu’il vouloit absolument lui faire, parce qu’il étoit Roi comme lui. Mais il seroit absurde de prétendre qu’en cette qualité il fut dispensé des services qu’il devoit au Roi de France comme à son suzerain. Aussi les François ont toujours combattu cette prétention, et sont enfin parvenus à vaincre la résistance des Rois d’Angleterre, que nous verrons par la suite faire l’hommage, non par procur eur mais en personne. Telle étoit l’animosité de Raoul contre les François que lors même qu’il raconte quelques traits à leur avantage, il laisse des doutes sur la droiture de leur intention. Cela paroit dans le récit qu’il fait du voyage de Louis le jeune au tombeau de S. Thomas de Cantorberi. Il avoue que ceux qui accompagnoient le Roi, montrerent le plus grand désintéressement, et se contentèrent d’admirer les richesses qu’on avoit étalées devant eux, sans y toucher ; mais il suppose qu’ils souffrirent en cette occasion un cruel martyre. Forcé de se rendre à l’évidence, il est quelquefois plus équitable, comme lorsqu’il dit que jusqu’à son tems les Rois Capétiens avôient si bien captivé l’affection de leurs sujets, qu’il n’y avoit point d’exemple qu’aucun eût fini ses jours