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PRiEFATIO. xv Gervasius Dorobernensis. même-tems à Neuf marché. Mais on < ne trouve nulle autre part que dans Gerhohus Ecrivain étranger qu’ils aient tenu ensemble un Concile à Toulouse. VII. On n’appercevra pas dans Gervais, Moine de Cantorberi, Auteur d’une Chronique d’Angleterre depuis 1100 jusqu’en 1199, la même impartialité que nous avons fait remarquer dans Guillaume de Neubridge. Il se déclare ouvertement l’apologiste de Thomas son Archevêque, lorsqu’il dit n’avoir pris la plume que par attachement pour lui. En effet c’est lui qui l’avoit reçu dans son Eglise, l’année même qu’il fut fait Archevêque, c’est-à-dire en 1162 ; c’est lui qui l’avoit admis à la profession religieuse, et lui avoit conféré les saints Ordres. Aussi n’at-il rien omis de ce qui peut tourner à la louange du Saint, et nous lui sommes redevables de certains détails concernant les dispositions du Roi Louis le jeune pour le Prélat, que l’on chercheroit vainement ailleurs. Gervais a fait usage de la Chronique de Henri d’Huntingtôn et de celle de Florent de Worchester comme nous l’indiquons en différens endroits de son écrit. Il dit cependant avoir continué la Chronique de Marianus Scotus depuis la mort de Henri 1 arrivée en 1135. Mais la vraie Chronique de Marianus ne va pas jusqu’à ce tems-là. Nous croyons qu’il veut parler de celle de Florent de Worchester et de son Continuateur, qui, comme nous l’avons dit plus haut, ont pris Marianus pour modele ce qui se reconnoît à la double chronologie des années de J. C. dont à l’exemple de Marianus ils font usage. Les Auteurs Anglois que nous avons imprimés avant Gervais, ont tous qualifié le Roi Etienne d’usurpateur et de parjure, parce qu’avec sules suos eodem anno coegisse, dum Rex Anglise cum suis apud Novummercatum consisteret. At Concilium istud Tolosse habitum fuisse nemo qui dicat prseter Gerhohum alienigenam videlicet scriptorem occurrit. FIL Gervasius Dorobernensis Monachus Chrenid rerum in An–glia gestarum ab anno 1100 ad annum 1199 auctor, haud ita se vacuum ac Neubrigensem ab anteceptis opinionibus ajfectibusque demonstrat. Agens quippe de Thoma Archiepiscopo suo, causam illius propensiore gratoqueanimo se suscepisse apertè declarat. Enimverô inquit, provocavit affectum meum illius sanctitas et benignitas illexit. Mihi namque Monachatum concessit eo anno quo ipse fuit in Archiepiscopum sacratus ( id est anno 1162) et ei professionem feci et ipse me ad sacros ordines promovit. Unde totus est in prosequendis ej us laudibus, quas dum singulatim evolvit effusam Ludovici VII erga ipsum voluntatem clariits alio quovis testatam facit. Chronicis Henrici Huntindoniensis et Florentii TVigornieiisis usum eumesse variis in operis ejus locis indicamus. Ipse Mariano Scoto appendicem se attexuisseprofitetur ab anno 1135 quo Rex Henricus vitœ finem imposuit. At sincerus Marianus cùm ad hune non pertiugat annum id potiiis intelligendum esse opinamur de Florentio et ejus Continuatore qui Mariano, uti supra diximus, magistro usi sunt cujus rei indicio est duplex annorum Christi chronotaxis, quam ab illo invectam ii sunt imitati. Scriptores Angli quos ante Gervasium adhibuimus, Stephanum Regem omnes ad unum usurpati regni fideique perjurio violatse insimulant, ea videlicet de causa quôd cum tota gente Mathildem Henrici I filiam.