Page:Recueil des historiens des Gaules et de la France, tome13.djvu/13

Cette page n’a pas encore été corrigée

PR/EFATIO ;

vij

Chronicon

Anglo-Saxo-

nicum.

d’Angleterre, pour empêcher Louis- Franciam hostiliter perrexisse ne le-Gros de porter du secours s à Rex Ludovicus Crassus fratris sui Guillaume Comte de Flandres son filio Guillelmo Flandries Comiti neveu auquel il avoit suscité de cui validos ille concitaverat hostes puissans ennemis, s’étoit avancé avec auxilia ferret, progressumque ad une armée jusqifà un lieu qu’il ap- locum fuisse quem vocat Sparnum. pelle Sparnum. Nous avons cru avec Hune de Sparnaco (yulgb Eperle P. Daniel que ce lieu étoit Eper- nai) Campaniss oppido, cum Danai en Champagne mais c’est à nielio hrancise Historiographo intort. En effet il n’est pas croyable terpretati sumus at perperarn,. Vix que le Roi d’Angleterre ait pu péné- enim ac ne vix quidem credibile est trer jusqu’au cœur de la France, et Angliee Regemad meditullium Francela d’autant plus qu’aucun Histo- ciee cum instructo exercitu pervenire rien ne dit que personne se soit potuisse, idquefidem eb magis supemis en devoir de le repousser. Nous rat quod Henrico quemquam oblucpensons donc que par ce mot Spar- tatum fuisse nulloprodatur historiée num, il faut entendre plutôt Eper- monumento. Rectiùs proinde Sparnon sur les confins de la Norman- num intelligitur de Sparnone {yulgb die, qu’Orderic Vital appelle Spar- Epernon ) Normanniee confini Ion et Robert du Mont Esparlon..11 eodem cum Sparlone apud Orderiest vrai que Sparnum pour désigner cum Fitalem, et cum Esparlone Epernon ne se trouve que dans apud Robertum de Monte. SparHenri d’Huntington. Mais si l’on num quidem alibi preeterquàm apud fait attention que l’usage de l’Ecri- Huntindoniensem non occurrit. At t. vain Anglois est de laisser en Fran- si quis attendent scriptorem Ançois les noms propres soit de lieu glum solitum esse nomina propria, soit patronymes comme lorsqu’il sive locorum., sive patronyma Galécrit Gisors Munfort, Mellent Tan- licis elementis efferre, ut cum scricarville etc. on sera forcé de con- bit Gisor s Munfort Mellent venir que Sparnun comme on écri- Tancarville etc. fatebitur utique voit alors doit désigner Epernon voce Sparnun, prout eevo illo scri-In

plutôt qu’Epernai. bebatur designari potiîis Sparnonem quàm Sparnacum.

III. La Chronique Anglo-Saxone 1IL Chronicon Anglo Saxoniécrite originairement en langue vul- cum > primitùs Anglo Saxonico gaire saxone, est un monument très- idiomate scriptum apud Anglos précieux au jugement des Anglois, aureum monumentum. audit nec et avec raison. Il suffit de le lire immeritb. Nam legenti cuique venepour sentir qu’il doit être cher aux randam sapit antiquitatem atque amateurs de l’Antiquité. Aussi est-ce hinc est quod illudfrequentiùs qucim de toutes les Chroniques celle qui aliud ullum exscripserint Chronoa été le plus souvent copiée par les graphi posteriores quos inter noEcrivains postérieurs. Henri d’Hun- minore licet velut antiquiores hujus tington Florent de Worchester interpretes Henricum Huntindonien Siméon de Durham Roger de sem, Florentium ÏVigorniensem Siméon de Durham Roger de ~e/7~ ~ore/ ?t~M/7z ~or/z~j-e~~ Hoveden peuvent passer pour ses Simeonem Dunelmensem et Roge premiers traducteurs. Cependant rium de Hoveden. Interpretationous avons préféré la traduction de nem tamen Edmundi Gibson verba Gibson comme plus littérale et ipsa exprimentem secuti excerp-