quoi nous parcourons les pays alors soumis à la domination Anglaise, recueillant les monumens de l’Aquitaine, du Poitou, du Limousin, de la Touraine, de l’Anjou, de la Bretagne et de la Normandie. Passant ensuite dans la Belgique, nous donnons les historiens Flamands, Liégeois, Lorrains, dont la grande quantité nous a retenus assez long-temps. Rentrant dans la France proprement dite, nous rassemblons les monumens historiques du pays Rémois, du Vermandois ou de la Picardie, du Soissônnois du Sénonois, de l’Auxeirois de la Bourgogne qui terminent le volume.
Nous n’avons pas touché aux provinces du midi de la France, qui furent le théâtre des guerres sanglantes de religion contre les Albigeois. Ces histoires seront placées à la tête du volume suivant, et ameneront naturellement les autres documens, en grand nombre qui concernent ces guerres funestes. Le volume sera terminé par un recueil de lettres historiques des Papes et des Souverains de cette époque. Là se terminera aus&i la collection des monumens concernant les règnes de Philippe-Auguste et de Louis VIII.
Après cet exposé nous allons émettre notre opinion sur le mérite de chacun des écrivains qui composent ce volume.
I. Guillaume surnommé Utile ou le Petit, né l’an 1136 à Bridl-ngton dans l’Yorkshire, plus connu sou» le nom de sa profession monastique à Neubridge ou Neubourg, ordre de Saint-Augustin, est auteur d’une histoire d’Angleterre en cinq livres depuis la conquête de ce royaume par le Duc de Normandie Guillaume le Conquérant l’an 1066 jusqu’en 1197. Voici, d’après ce qu’il dit lui-méme dans sa préface, le plan qu’il s’étoit proposé de suivre dans sa composition. Après avoir relégué au pays des fables l’écrit de Geofroi de Monmouth sur les anciens Rois Bretons, sincèrement attaché aux vérités historiques, il ajoute « II y a eu sans doute des écrivains qui, depuis le » vénérable Bède, ont recueilli les événemens qui > se sont passés dans notre ile. Quoiqu’on^ ne » puiwe pas comparer leur travail à celui d’un historien si illustre, ila méritent cependant nos éloges à raison de l’exactitude et des sentimens