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PRiEFATIO.

1 Reincri, M S«n< lum Jaoo >) biun nonaclii j rhroniron L«k dionje, p. 6tO. I

beaucoup lu, nous avona prouvé qu’il manqaoi de critique pour discerner le vrai du faux. Ce n’es pas qu’en pariant des affitires de son monastèn il manque d’exactitude, paroe qu’il «Toit «otn le yeux les écrits domestiques de ses devancier», qu’i lait souvent parler en leur propre nom ; mais c. n’est pas de quoi nous devons nous occuper. Lors qutil traite, en assez mauvais latin, des aSàîret publiques du royaume, dans un temps déjà ancien à l’époque où ij écrivoit, et sans nommer de garant, Il tombe dans des erreurs que noua avons dû redresser. L’édition qu’a donnée de cette chronique D. Martène au tome III du Trésor des anecdotes, n’est pas non plus sans défaut ; outre les erreurs typographiques, on y trouve des endroits tronqués, que nous avons rétablis dans cette portion que nous" donnons à l’aide du manuscrit 4385 de la Bibliothèque royale, pour continuer celle qui à été imprimée tome XIII, page 455-475, depuis 1060 jusqu’à 1Î*O. XXVII. Combien est plus recommandable la chronique de Reiner, moine de Saint-Jacques à Liège, à raison de son exactitude ! C’est un auteur contemporain qui décrit avec soin ce qu’il a vu, et passe légèrement sur ce qu’il n’a appris que par ouï-dire. Il ne prit la plume que pour continuer la chronique de Lambert le Petit, religieux, comme lui, du monastère de SaintJacques, laquelle est imprimée dans notre XIII.* volume, page 600. Keiner rapporte la mort de Lambert le Petit à l’année 1194, et cependant tout ce que celui-ci avoit écrit depuis 1175 se trouve effacé, à peu, de chose près, dans le manuscrit, apparemment comme peu honorable pour le clergé de Liège, quoique les mêmes choses soient rapportées dans- l’Histoire des évéques de Liège par Gilles d’Orval et ailleurs. Reiner a profité de l’espace pour y’ consigner des particularités qui le concernent, ou d autres l’ont fait pour lui. Tel est l’état du manuscrit original de Lambert et Reiner, dont Mhrlène a publié une copie tome V de l’Amplissime Collection, pag. 1 et suiv. ^6

Quoique Reiner ait entrepris de continuer la chronique de Lambert le Petit, il l’a fait d’une manière plus étendue. Et certes il ne se borne pas à raconter ce qui se passoit de son temps dans le pays Liégeois ; sa chronique embrasse tous les pays. Ce qu’on y remarque plus particulièrement, ce sont les intrigues et les combats qui, i cette époque, eurent lieu dans les provinces du Bas-Rhin, entre les prétendans à l’empire, pour le couronnement du Roi des Romains qui devoit se faire à Aix-la-Chapelle. Reiner en parie avec plus de détail et de précision qu’aucun autre historien d’Allemagne. Et qu’on ne dise pas que cela est étranger à l’histoire de France ; ¡ Philippe-Auguste n’en pensoit pas de même, lui qui avoit épousé si chaudement les intérêts de la maison ide Souabe pour déjouer les ressorts que mettoient en jeu les Rois d’Angleterre Richard et Jean, en faveur de leur neveu Otton de Rrumwick. Reiner a été encore fort attentif à noter

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que arguàumtis, quœ Me rtplkare tupena« mmim est, ottendimus wnUta qvidem eum è » variù jeriptis défausse. aéd~abrqe~e ïllo in-

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>- tatisilte accuratus est, quippe prœ mam’bus s habens domesticascriptm majorum, quoi fre-

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e non est institut* noOri, At, dm de publiât s imparti rébus ante sua tempera gestis sere monem habet stylo svo paritm eleganti s viens, et taeùis pierumque qbos sequitur e auctoribus, multo* Me m emres labitur, quoi fœplodere offkii mutri fuit. Prœ terra « Mortekiieditionem, qùée eatstat lomo III Thrtavri a*ecdotorvm,erratisplurtbut*it tiatam,emacvkH>imusop9mamucripticodicis ngii 4385, eaquo loca etiam quœdam truncala restituimus prosecuti srgmenium, illud quod tomo XIII p. 455-475 repreetentavimus, ab anno scilicet 1 060 usque ad annuiw 11 80.

XXVIh Quand majorent assecvtxix t’si Imtdrm Reinerus Leodiensis ad Sanelum1 Jacobum monachus, qui accuratiuimum chrmicum composuit Coœvus rtrum quas enarrat lucuU-nler ea quœ vidit ipse drscribil, audita verà leviter attingit. h chronicum LamMrli Parvi, ejusdrm cœnobti nwnachi, à nobis pridem editum tomo XIII, pag. 600 ̃ conlinuandum suscepit. Lambertum anno 1194 vild functum tratlit Reinerus ; sed quœ ilk post annum 1175 scn’psit, utpote cleri Leodiensis famee detrahentia (qua tamen àjwd Agidium Aurecevallis monachum in Historia Leodiensium eptscoporum et alibi legunturj, ea, paucis retentis penitùs abrasa fuisse videntvr quorum loco resàse gestas inseruit Reinerus vel quivis alius, prouUiquet ex aulogfapho codiee, unde apographum habuitMartenius, qui Lamberti et Reineri scripta typis mandavit tomo V Collectionis Amplissinue, pag. 1 et seqq.

Quamquam Lambertum imitandum sibi proposerait Reinerus, uberiori tamen ealamo chronicum ejus continuavit. Et quidem non de rébus lantitm Ijeodiensir lerritorii verba facit, sed gêneraient quodammodo sui temporishistoriatnsvmmddiligentidcotHposuit. In ea reperias quacumque in in feriori parle Rheni, ubi Romanorum Reges, Aquisgrani scilicet, coronari, solebant, eo tempore gesla fuerunlinterprincipesdeimperialidignitate diùftanimosècontendenles,diligentiiisquàm ab Alemannis aliis scriptoribus ab auctore cocevo et oculato teste seriplis mandata et quamquam res ista ab historia Francorum aliena fortasse videbitur, noft ila visutn est Rege Francorum Phtïippo, qui, ul Anglia Rrgum Richardi et Joannis ^pro Otlone Brunswicensi siantium, niolimina pretpediret, Suevorum principum parles constanter amplexus est. Prmterm Reinerosumma cwa