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eu un soin particulier de marquer l’année de mort des personnes en place, princes, évoqua abbés, pneurs, etc. C’ert une espèce de nécro loge. Nous n’avons pas recueilli toutes ces petite notes, souvent étrangères à notre objet nous n’avons extrait que les dates constatant le décès des personnes constituées en dignité.

VI. La seconde partie de la Chronique A Geofroi, prieur -du monastère de Vigeow, qui n’embrasse que l’espace de deux années, esl comme un supplément à sa chronique du Limoq. sin, à laquelle il avoit cru d’abord ne pouvot rien ajouter. C’est ce qu’il dit en commençant cette seconde partie « J’ai décrit, dit-il, avec » plus de détail qu’à mon ordinaire, les combats qui ont eu lieu dans le Limousin entre les en» fans de Henri n Roi d’Angleterre, qui furent » suivis de la mort du jeune Roi Henri, parce » que ces choses se sont passées de mon temps et » sous mes yeux. » Dans la première partie, que nous avons imprimée tome XII, pages 421-450, Geofroi. voulant continuer la chronique d’Adémar de Chabanais, commence la sienne à la mort du Roi Robert, où finit Adémar, et la continue jusqu’au carême de l’année H 82, et reprend la seconde partie à Pâques de la même année. C’est donc des deux parties ensemble qu’il faut entendre ce qu’il dit dans la première (page 290 de l’édition du P. LaBbe), qu’il composa sa chronique l’an 1 183, étant prieur de Vigeois depuis cinq ans accomplis, à l’époque de ta mort du jeune Roi d’Angleterre, décédé le jour de Saint Barnabé, 1 1 juin.

La Chronique de Geofroi est excellente, et contient bien des choses qu’on ne trouve nulle part ailleurs, sur-tout lorsqu’il trace les généalogies des Barons et des maisons nobles du pays ; mais son écrit a été énormément défiguré par les copistes. Philippe Labbe, qui le premier l’a mis au jour, s’en est bien aperçu. Quoiqu’il eût sous les yeux quatre copies différentes, « Je dois avertir, dit-il, que pour corriger un texte très» défectueux, j’ai employé beaucoup de temps à » confronter les leçons différentes des manuscrits, qui mont donné des variantes qu’on trouvera entre des crochets. J’ai signalé par des astérisques les endroits qui m’ont paru corrompus et inintelligibles, afin que, si jamais on découvre » un manuscrit plus correct, on puisse y remé» dier. » Quant à nous. nous n avons pu rencontrer un seul manuscrit entier. Nous avons pourtant fait usage, pour cette seconde partie de la chronique, de quelques fragmens que Pierre Çoral, abbé de Saint Martin de Limoges, en a insérés dans la sienne, qui se trouve manuscrite à la Bibhotheque royale, n.» 5452, fol. 72 et suiv., et encore des variantes recueillies par Justel d’après un manuscrit de Claude Lescûre, chanoine de Limoges, conservées aussi à la BiblioUieque royale parmi les collections d’Etienne Baluze, lusse 4, n.’ 2.

VII. Telle étoit la rareté du parchemin à