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rehausser les vertu* politiques et religieuses des Rois de France. Il écrivoit dam le temps que les Barons d’Angleterre, voulant secouer la domination des Plantagenéts et rétablir les anciennes libertés du pays, «voient formé née conspiration libertés dU’IIVS, -Roi 7aiti, et UÓe pour détrôner le Roi Jean’ et mettre à sa place le fils de Philippe-Auguste, qui, d i chef de « femme, avoit quoique droit sur le royaume d’Angleterre, s’il n’y avoit pas eu.de plus proche héritier. Comptant sur les pupsans secours qu’ils obtiendroient de lui. ils firent pendant deux ans, contre le Roi Jean et son fils Henri, /uî»s guerre désastreuse pour le pays ; et e’est peu» -être b raison pour Jàquelle cet écrit, digne d’ailleurs de voir le jour, n avoit pas encore été imprimé. On Toit par toute la contexture de l’ouvrage, que Girald étoit entré dans le parti des factieux, et peut-être ne le composa-l-il que pour les exciter la révolte aussi témoigne-t- il, en finissant, les regrets qu’il avoit de voir ses espérances déçues et tant d’efforts inutiles.

Cet écrit est divisé en trois livres ou sections, et chaque section en chapitres, dont nous avons retranché un assez grand nombre comme étrangers à notre objet. Dans le premier livre, composé long-temps avant les autres, l’auteur, .fibre de tout esprit de parti, traite des qualités que doit avoir un Prince pour bien remplir ses obligations ; et il prouve ce qu’il avance par des exemples tirés des moralistes de l’antiquité, par les anciennes histoires, quelquefois mètne par les modernes. Dans les suivans, il parcourt les événemens arrivés de son temps, tant en An-,gleterre qu’en France, rappelant des morceaux < au’il avoit déjà consignée < !ans ses écrits sur < 1 Hibernie ; mais il accorde trop de confiance aux i songes et aux visions dont ses pages sont rem- < plies. Nous en avons retranché te plus grand t nombre, usant des autres sobrement, lorsqu’elles peuvent servir à la liaison du discours.

IV. Les Annales de Roger de Hoveden éloient imprimées dans notreXVII. ’volume, lorsque nous avons reçu de M. Henri Petrie, savant Anglais, occupé à la recherche des monumens historiques de la Grande-Bretagne, aujourd’hui garde des manuscrits de la Tour de Londres, une continuation des Annales de Roger de Hoveden, qui lui-même avoit continué celles de Benoit de Peterbourg, depuis l’année 1192 jusqu’en 1201, imprimées dans notre tome XVII. M. Petrie extrait cette continuation d’annates de la chronique manuscrite de Gautier de Coventry, qui n’est qu’une compilation de diffërens écrivains, tels que Florent de Worchester, Guillaume de Malmesbury, Henri de Huotington, Benoit de Peterbourg, Roger de Hoveden, son continuateur, et autres, depuis l’année 1002 jusqu’en 1309. La chronique de Gautier de Coventry existe dans trois manuscrits, à Oxford, à Cambridge, et au Cabinet héraldique de Londres, dont M. Petrie a fait usage. L’anonyme qui a continué les Annales de Roger de Hoveden, depuis 1202 jusqu’en