ET DE INSTITUTIONE DUODECIM PARIUM. xxiiij Ibid. t. XII, p. 491. Ibi.l. t. XVII, p. 481 et 6fi«. LHjiie. Tome XVII.
» l’honneur de remplir ce» fonctions le » jeune Roi S’ Angleterre prétendit que cet » Donneur lui était dû à raison du duché de Normandie, parce, que le Roi Kmut qui » bâtit la ville de Caen fut aussi Duc de Normandie il ajouta que la dignité d’é» chanson lui étoit également due, comme Comte d’Anjou parce que le Comte » Bedmenus fut aussi échanson. Tout le monde trouva qu’il avoit raison. » Nous ne releverons pas les fahlea absurdes qui motivèrent cette décision. Il est certain que l’auteur confond ici les choses et les personnes. C’étoit comme Comte d’Anjou et non comme Duc de Normandie, que le jeune Roi d’Angleterre pouvoit réclamer l’honneur du dapiférat ou de grand sénéchal, qui depuis long-temps étoit héréditaire dans la famille des Comtes d’Anjou, comme cela est prouvé dans un écrit de Hugues de Cleers, publié vers l’an 1119. Ce débat n’a pu s’élever qu’entre les enfans du Roi d’Angleterre et le Comte de Flandre qui comme nous le verrons bientôt, en sa qualité de Comte de Vermandois du chef de sa femme prétcndoit exercer aussi les fonctions de grand sénéchal quoique les Comtes de Vermandois n’eussent été, dans ces fonctions, que les remplaçans ou les délégués du Comte d’Anjou et voilà pourquoi le Comte de Flandre, comme le dit l’historien Gilbert de Mons s’étoit rendu à Reims avec une force armée. Il y a toute apparence que Richard Comte de Poitiers, second fils du Roi d’Angleterre, n’étoit venu à la cérémonie que pour représenter le Duc d’Aquitaine mais on ne voit pas quelles fonctions il avoit à remplir. Quant à (Jeofroi, son frère, Comte de Bretagne, il est dit qu’il n’étoit venu là que pour faire hommage au Roi de son comté. C’est encore une fausseté la Bretagne n’étoit qu’un arrière-fief de la couronne. relevant immédiatement du duché d< Normandie. Il est bien vrai que le Comte Geofroi étoit l’an 1186, en négociation avec le Roi Philippe-Auguste pour entrer dans sa mouvance directe ; mais il mourut cette même année, avant d’avoir accompli son dessein. Il est évident que le chanoine de Laon a ici confondu les personnes et les choses, qu’il n’a pas su distinguer les temps, et que son témoignage n’est par conséquent pas d’une grande autorité. Voyons maintenant ce que disent de cette cérémonie les historiens Anglais de la même époque. > Beduemu pimxrna fuit. Anmwnmi > omnet ùt gratiam iptitu. » Explodendis puluiit us fabuiis quibus innixa decisio hœc dicitur non immorabimur. Sanè circa res et personas hoc loco allucinatur chronographu*. Son enim tamquam Dur ISormannite honorem dapiferatûs vindtcare sitri poterat Rex Angliœ sed tamquam Andegaviœ Cornet ; quippe à mult’u retrô tem- p poribus dapiferalùs himor hœreditario jure aster tus erat Comitibus Andegavensibiis texte Hugone de Cleeriis qui luculenlum ea de re sertptum anno 1119, edidit. Controversiam igitur non inter se habuisse videnlur Angiue Rçgis filii sed cum Philippo Comité Flcndrensi qui jure uxorio ut mox dicetur dapiferatùs sibi honorent tamquam Viromandensis Cornes vindicabat, quamquam non in capite Yiromandiœ Comités eo fimgerenlur honore sed vices tantùm Andegavensium Comitum agerenl cujus rei gratta Pkilippum cum annota militia Remos adventasse tradit Gilbertu* Montmsis. Porro Richardus Cornes Pictavensis secundus Henrici Angliœ Régis filius Aquitnniœ Pucis personam in eo conventu tire patris e-gtsse videlur ,• sed quo in ofjicio ministraverit *criptum non invenimus. Quod au tem tradit anonymus Gaufridum scilicet tertium Anglùe Regis filium Remos adventassc ut Regi hominiutn de Urxlannui faceret, envre non vacat nam Britanniœ Comités clienteUiri vinculo Sormanniœ Ducibus obstricti secundani tantùm m regno vassalli Imbebantur. lerum quidem est Comitem Gaufridum an. 1186 traciatum habuisse cum Rege Philippo ut ejus se clienteke subrmt- p’ teret sed ille haud absolu to ncgotio eodem anno obiit. Unde liquet Laudunensem chronographum non tantùm res et personas promiscuè habuisse sed eliam tempora perturbasse ac proinde sublestw admodum eum este auctorilatis Videndutn nunc quid de solemni Philippi Régis inauguratione scripserint coœvi hittorici Anglici.