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k bouche de planeur» évêques de France qu’il nomme, de Henri de France ircbevéqoe de Reims, de GuiBauroe de Chantpagne archerèque de Sens de Jean éjrèqoe de Poirier», de Bernard de Nerere. Or, de ces quatre évêques, celui de Reims le seul auquel il donne la qualité de Doc et Pair de France, Prmceps Henricus 4» Fnmàa Par Fnmd», Dux et arckipratul Remensit. i Cela étant ne peut-on pas dire, sana absurdité, que le romancier imagina de présenter l’évéque Tilpin comme un des chefs de l’expédition de Charlemagne au delà des Pyrénées, parce que l’archevêque de Reims fut mis, vers ce temps-là, à la tête des Pairs ecclésiastiques ? Cette observation, quoique ce ne soit qu’une conjecture, pourroit ajouter quelque poids à notre opinion. Quoi qu’il en soit, le nom de Pair, pour désigner les hauts Barons de la couronne, soit laïcs soit ecclésiastiques se trouve assez fréquemment, depuis cette époque, sous le règne de Philippe-Auguste. L’an 1202, le Roi Jean d’Angleterre, avant qu’il fut question du meurtre d’Arthur, ayant à répondre, devant la cour du Roi Philippe, aux plaintes de Hugues de Lusignan, Cotnte de la Marche auquel il avoit enlevé l’héritière d’Angouléme qui lui étoit promise, vouloit bien se soumettre au jugement de ses Pairs après que le Comte de la Marche auroit subi le jugement de sa propre cour. C’est ainsi que Guilaume le Breton le fait parler dans sa Philippide c A Dieu ne plaise que je veuille » me soustraire à la juridiction du Roi mon » Seigneur ! Il est pourtant juste, et vous en conviendrez, que mes sujets portent, » avant tout, leurs griefs au jugement de ma -» cour. Si justice ne leur est pas rendue » (ce qui, j’espère, n’arrivera pas), je suis » prêt à_me soumettre au jugement de mes > Pairs. » Le Prince Louis, fils de Philippe- uguste dans le manifeste ou lettre circulaire qu’il envoya en Angleterre, l’an 1216, pour établir ses droits à la couronne au préjudice du Roi Jean, fait aussi mention du jugement rendu en France, l’an 1202, par ses Pairs, à cause du meurtre commis sur la personne d’Arthur. Voyons comment il s’exprime » C’est chose connue de tout le monde que » le Roi Jean fut cité par ses Pairs à » comparottre à la cour de mon bien aimé ET DE INSTITUTION DUODEC.M PARIUM. xit BenutrHa grau– «t Aytia Begem efùukm, fwm ptMà juris fmt Martêmtu , ’MM tmttm. factmm M ctrtiortm èuU de pnmdit Qmtoummtis «mm e ftr Btmiam Bmtemstm se Guitleltmtm Semmmtem ankùpiscopos ntc̃ tum per Jetmmem Pktaventem et Bernmriwm Nwenunsem epitcopos. ^Porrô ex Ut quatuor «pucopit non aiium Parent nommai prmter Remm$tm hia verbk : Princeps Henrirus de Francia, Par Francise Dux et archipnesul Remet»». Qutt cent ita tint non absurdum forti videbitur ai dixerimus Tilpinum Remeruem archiepucopwn Caroh Magno idcirco comitem ultra Pyrmam monta à fabulatore datum quia quo tempore Me tcribebat, Remensit archiepiscopus prunus inter Pares ecclesiatticot censebatur. Carte ex hac nostra conjectura pondu aliquod opinioni nostrat adjiceretur. Utamque autem sit, ab eo denique tempore fréquent occurrit régnante Philippo Auguslo in authenticis instrumentis Parium nomen ad designandot primarios regni proceret, twe clericos, tive laïeot. Anno 1202, Joannes Hex Angliœ antequam ille Arthuri funere te comtiuieulasset cùm ab ttugone de Leiiniaco Marchiœ Comite in furia Régis Franciœ accusaretur de subrepta sibi despori$ata conjuge filia Comitis Engolismensis Parium Francia judicio parère haud detrectavit dummodo Coma Marchiœ curim prias tuœ examim se suleret. Sic enim eum in sua Philippide loquentem induxit Gutllelmm Brito Absit ut 1 (ioraini R*gij ditiona rcfiecUm Jus timen es*, et tu rectum eue fateberi», ut <|ui Suet raibi subjecti subeanl examina nostri Prima fori qui si déférera forte (quod absit !) Judicio Parium tunc me tractabo roeorum. Ludovicus autem Régis Philippi / ?lius, anno 1216, jus suum asserere wlens ad vindieandam Angliœ cormuim adversùs Joannem Angliœ Regem meminit quoque judicati à Franciœ Paribus adversùs eum anno 1202 prolati. Ait enim in envyclica qud ju.i suum protatatur ad Atiglùe Baronet epislola Satis notum est quoniam le » murdro Arthuri nepotis sui in curia ca> rissimi domtni- nostri Régi* Frandœ ÀtttAt–.t, <«H,B~. y~et t. XW. t Mp"< tn m Pn~nE,. nn. v1, vcrs 15. Pli .t ’t P. Bouy. t. ’ll, 1- P’8~ Tq3.