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ET DE SUPERDUCTA BERTRADA ANDEGAVENSI. lix T. XT, p. M. h.j examine lés raisons que Gautier faisoit ^valoir, « Cela, disoit l’évêque dé Meaux » tous parolt illicite parée que l’usage y » est contraire mais il s’est élevé des doutes sur cette question, depuis que le légat Roger, dans une assemblée tenue à Senlis, » nous a assuré que selon l’usage de l’église de Rome, cela se pouvoit, et il a prouvé que tel étoit le sentiment de S. Augustin. > Je réponds, continue l’évêque de » Chartres, que, sur cette question, les s opinions sont partagées, et qu’il y a des » raisons pour et contre. Je pense donc » que l’intention des Pères de l’église, en » décidant qu’une concubine ne peut jamais » devenir femme légitime, a été de recom» mander la sainteté du mariage, et de ré» primer la honteuse coutume du concubi» nage par la stricte observation des règles. Il Ixjrsque d’autres en ont décidé autrement, il me semble qu’en relâchant quelque chose de la rigueur des canons, ils ont, par » condescendance eu égard à la lâcheté de quelques particuliers. Néanmoins ces deux opinions ne sont pas plus opposées » que la justice et la miséricorde or, toutes » les fois que ces deux considérations con» courent dans une même affaire, c’est aux » pasteurs qu’il appartient eu égard au > salut des ames, à la qualité des personnes, » aux circonstances des lieux et des temps » de maintenir tantôt la sévérité des canons, » tantôt d’user à propos d’indulgence. » Ce qui prouve qu’en proposant cette question, l’évêque de Meaux avoit en vue le mariage de Philippe avec Bertrade c’est qu’Ives termine ainsi sa lettre « Le meilleur > conseil que je puisse vous donner, main» tenant que le mariage du Roi est consom» mé, c’est de n’y donner, en aucune ma» nière, votre conseijtement^par la même » raison que vous n’avrapjfscru devoir l’ap» prouver avant qu’il fut fait mais d’attendre » patiemment et d’étudier avec soin quel » parti prendront les évêques de votre pro» vince et ceux des autres, et de vous ré» signer, s’il est besoin, à souffrir quelque » chose pour la justice et pour une si bon ne » cause. » La décision de l’évêque de Chartres, portant qu’il appartient aux évêques eu égard à la qualité de* personnes de suivre tantôt la sévérité des canons tantôt d’user d’indulgence, n’ôtoit pas à Philippe tout espoir de faire approuver un jour son mariage avec Bertrade. Assuré, pour ainsi dire, peUicem. Cm racribau Ivo m epistol* 16 « Qtui Marco inqui t vobis » videtur ilhcitum quia apud tas hac» tenu» fuit insolitum. Nunc verà dicitis » hoc ipsum idcirco venisse in dubium > qudd Begeriu* Bornante ecciesite » legatut, Borna hanc amtueiudinem » esta Stivmectis tuteruit et hoc poste » fieri B. Augustmi sententiâ confirmavit. a Be qua re mbis respondenuu quia » super hoc diversas hnbemus senten» tias alias prohibent** alias retnit» tentes Quantum ergo mihi vide» tur ? qudd quidam Patres amaibinas » uxores fieri vetuerunt honestatem » amjugii commentantes et foedam > concubinatûs amsuetudinem coercere » cupientes rigorem justitiœ teneri de» creverunt. Quàd vend aiii aliter scrip» serunt hoc inltlligo quia intuitu » misericordiœ quorumdam imbeâUĩ» tati oceurrentes rigorem canonum > temperare maluerunt. In quibus sen» tendis non alia mihi videtur esse dis5 tantta nisi m quam inter se habmt judicium et misericordia quœ quo» tin in unum negotium eonveniunt in a discretkme rectorum ita cmisistunt » ut habita cmsideratione salutis ani» marum pro qualitate personarum » pro opportunitate locorum et tempo- > rum nunc severitas canonum possil » exerceri nunc indulgentia quibus opor» tebit impendi. » Porrè Meldensem episcopum ea in consul ta tione respexisse ad nuptias Philippi cum Bertrada inde colligimus quàd Ivo epistolam suam claudit his verbis « Hoc verà wbis consulo » ut conjugium ejus quod ante factum î ratione resistente non laudastis > post factum nec diclo nec facto in» consulté approbetia sed commune » consilium et judicium comprovincia> lium episcoporum et cœterorum stu» diosè expetatis et longanimiler ex» spectetis et ai quid adversi pro amore » justifia ; vobis acciderit mquanimiler » supportetis. i v Decretorium h<onis responsum quo statuebalur in diacretione rectorum consistere ut pro qualitate personarum nunc severitas canonum posset exerceri nunc indulgentia impendi non omnern Philippo spem tollebat fulurum aliquando ut suum cum Bertrada ratum