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ET DE SUPERDUCTA BERTRADA ANDEGAVENSI. liy T. XV, p. 80.

> église (ee qui m’a causé de grands dom- a > mages), je ne puis, quant à présent, coin» ̃ paraître honnêtement à votre cour, où je s ne trouverais point de sûreté. Je supplie i » donc votre majesté de m’accordér quelque » répit, afin que je puisse un peu respirer, » » et réparer en partie les dommages que j’ai > éprouvés, jusqu’à manquer presque de pain. i J’ai même cette confiance dans la miséri- i corde de Dieu, que vous ne tarderez pas à > i reconnoître la vérité du proverbe de Salo- i mon, qui dit que les blessures faites par > > une main amie sont préférables aux sédui- i i santes caresses des adulateurs. Au reste, je i i ne refuserai pas de répondre à ceux qui ont > » porté plainte contre moi, soit devant un i tribunal ecclésiastique, si l’affaire est de > » son ressort soit dans une cour séculière, i » si c’est en matière purement civile, lorsque i > j£ connoîtrai mes accusateurs et les griefs qu’ils ont contre moi. »

Philippe étoit si indisposé contre lui, qu’il cherchoit dans ses actions les plus inno- c fentes des sujets de querelle. Ives aya^nt e terminé à amiable, et à la prière de saint t Anselme abbé du Bec, une contestation qui j 1 s’étoit élevée entre les religieux du Bec et f ceux de Molèiiie au sujet du prieuré de c Poissi, Philippe, qui s’étoit déclaré pour les I religieux du Bec attaqua cet arbitrage r comme attentatoire à son autorité royale. » Pour repousser une si grave accusation i Ives fut obligé d’écrire au Roi sa lettre 9. « En examinant, dit-il scrupuleusement » ma conscience, je ne trouve dans ma » conduite rien qui ait pu faire changer à » mon égard les dispositions de bonté et de n clémence le plus bel ornement de la » majesté royale, au point que je ne reçois » de votre part que des reproches, et rien qui annonce de la bienveillance. Lorsque » j’ai assoupi, tant bien que mal et pour un » temps seulement, la contestation qui s’étoit » élevée entre les religieux du Bec et t’eux » de Molème, je n’ai fait aucune violence D aux premiers. leur abbé, convaincu que » les religieux de Molème avoient été illéga» lement dépossédés par quelques-uns de ses » nouveaux religieux, m’avoit prié de terni i» ner cette affaire., ou à l’amiable, ou de pro» noncer sur cela un jugement définitif. En » votre considération je me suis abstenu de » porter un jugement mais comme l’abbé » du Bec offrait de partager tes fruits [du » prieuré de Poissi] avec les religieux de » Molème, j’ai adopté, par amitié pour lui, cette mesure, afin de terminer les débats. » II n’y avoit pas là de quoi me susciter une > pnmeattiuc $emrè pmtm mttreae, » nec kmmti. Stpplico iiaqm nug«» tati vatne, ut rêgid me intérim man» auttuHw tupporietu t dmee po$tim » aliqtmntulùm retpirare, et damna » <ptw mOù penè wjw ad pautriam » pans inflicta uau, tUqud ex farte » reparare. E&pecto etiam fer mteri» cordiam Dei eitè fiituntm, ut venait » eue cognotcatù iilud proverbmm » Salmmis Meliora sunt vutnera > diligentis, quàm fraudulenta oscula » blandientis. De ctetero calumniatori» hu mei$, quibut me rtspondere jubetis, » dm insmuatum finit qui tint, et quid > expottulatit retpmdere non tubter» fugiam vd in eccietia ai ecclemat> tiea sunt negotia wi in curia, « sunt » curialia. »

Philippu autem adeà in Itoonem e.racerbatus erat, ut res etiam egregiï ab

eo geslas ipsi vitio verteret. Cùm rnim rogalus ab Anselmo Beccensi abbate pacem Ivo emeiliasset inter lieecenses monachos ac Molismenae* de Pixiacensi cella decertantes Philippus autem Betcensibus fuvens eum propterea majestatis postulant querulas hujustnodi ad Itèrent rursùs dedit il le liierax inter éditas 9. « Cùm testent factonun T. D meorum circumspicio conscientiam » ineam wketnevter admiror quia »nihil in me reperio cur pia Imitas « vestra atque regia mansiwtudo in » tantam adversùm nie conversa sit d amariludinem ut à vestra serenilale » nullum audiam nuncium bonum, nul> lum audiam nisi txrbum asperum. » Quod enim inter Bcccenscs et Mod lismeïises monachos quantulumcum» que pavem pro tempore feci, tiullam n Beccensibus in hoc violentiam intitli « sed abbas Beccensis, cognoscens et » erubescens inordinalam spoliatioiwni » faetam Molismettsibuù Ii quibusdmn » neophytis monachis suis, multùm me » rogavit ut vel pacem inter eos com» ponerem vel juste inter eos decir» nerem. Sed ego propter retvrentiam » vestram judicium intérim distuli et t gratis oblatd portions viclitalium suo» rum ab ipso abbate, qwe Molistnenscs » repelebant, jurgia qua inter eos eranl s pro ipsius abbatis caritate mitigavi. i Qua de re non decuit humililati meœ » succensere sublimitatem vestram