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«nivotent son exemp’e s’empressoient à Penvj de taire couper leur* cher eux, foulant ainsi aux pieds, < dit l’historien, une chose. dont ils étaient, peu aupa- < ravant, presque idolâtre».

Mais ce qui prouve que cette conversion ne fut pas bien sincère, qu’elle ne fut comasandée.qne par i .le besoin du moment ? c’est que, vingt ans après ; i i rit n’etoit plus commun m Angleterre que les I longues chevelures. Ecoutons sur cela Guillaume ] de Malmesbury • II arriva, dit-il, en Angleterre, j ¡ un événement qui parottra bien étonnant à ceux < de nos concitoyens qui, oubliant ce que la nature » les a faits, aiment à se travestir en femmes. au • moins par la longueur de leurs cheveux. Un » militaire de province, qui altachoit beaucoup > d’importance à sa chevelure, mai* qui pourtant n’étoit pas à cet égard sans remords crut voir • en songe qu’on eauyoil de l’étrangle^ avec ft cheveux à son réveil il n’hésita pas un instant • a retrancher ce qu’il y avoit de superflu dans sa > chevelure. Quoique ce ne fût qu un songe, cet • événement inspira tant de frayeur aux militaire* ̃ du pays, que presque tous se résignèrent à • ^réduire leurs cheveux à la juste mesure qu’ils • devoient-avoir. Mais, ajoute l’hytorien cria ne dura pas long-temps ; à pei ;<e une année s’étoit » écoulée, que presque tous i. ux qui se croyoient gens de cour, retombèrent, dans le même désordre, rivalisapt avec les femmes par la longueur des cheveux, au bout desquels ils nouoient une > espèce d’enveloppe, sans faire attention à ce que dit l’Apôtre, que l’homme s’avilit lorsqu’il entretient sa chevelure. »

Mais revenons à ce qui se passoit en France relativement à la chevelure. L’auteur de la Vie de Gndeiroi, évëque d’Ain -in raconte, comme un de ses beaux faits, qu< ce saint prélat, célébrant la messe le joirr d.’ .V r1’ à Saint-Omer en présence de Robert, Comte de Flandre, de la noblesse I du pays <>u dr* environs, et de plusieurs évèques de France, refusa de recevoir à l-’oflrande tous <1 ceux qui se présentaient avec de longs cheveux comme les portoient alors les femmes. Ceux qui furent refusés s’en offensèrent d’abord, dit l’historien. trouvant fort mauvais qu’un évèque en usa» de la sorte hors de son diocèse et dans un pays étranger ; mais, quand ils surent quelle étoit la réputation de sainteté de Godrfroi ils ne balancerent pas à se couper les cheveux et, faute de citeaux ils se servirent de leurs épées et de leurs couteaux, regardant comme un malheur d’être privés, pour un si mince objet, de la bénédiction d’un aussi saint prélat.

Malgré les efforts de tous ces saints évèques et les anatbèmes de l’Eglise, la mode de porter des cheveux longs ne fut pas sitôt abolie. Geofroi prieur de V igeois atteste que. de son temps, c’està-dire, sur la fin du xu.* siècle, tous les adolescent laissaient croître leurs cheveux ; qu’ils ajoutoient encore à leurs bottes et à leur» souliers de longs becs.. Autrefois, dit-il, il n’y avoit que peu de > personnes, même parmi les nobles, qui fussent chaussées en bottes ; maintenant rien n’est plus commun que les bottes, même parmi tes gens PB^RFATIÔ. *&§

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  • perNha concutcaverunt. »

W tmeeram lamen fuisse «m comxttimem “̃’«* «m** ttmc ad uryntem nec*»tUMem animes accommodante, inde coltigitur fHdrf, ewactis poêtea vix’tuum viginti, pwmiuorum eauuetudo capillonm ubique pauim obtineret ta Ânglia. Cujus rei- tei/ei» aiducimut Guillflmum Matmetburientem qm ad anmm i 129 ail « M Anglrn qtiid- » » dam aeeidit, qmd ninm videatur &mitù » nottrù, qiri, MM quid nati simi, in mu» Utbrit sewtU habitvm capiUontm longitu» dme teijM» IrantfitrmaHt. Quidam pro> vinciaiittm milihm, magno crinittm Iwnu » ntperbittu, conteientiéque ttimvtante jxr» terrifia, vintt et wibi vider* in tnnmis » fuaH aliqm* mm capillorum tuorwn cri» niadit tuffocarrt. Qmwe mmmo eœdiuus, » qukquid mperfluehal comarum cita abtei> «fil. Cucurrit ea*mptum per Ângiiam et > ticut récent perna mentent movere solrlï » omnes penè milita ad jvsUtm modunt » crines mot reteindi œquanimitrr tulervnl. > Sed nen diù sletit Kat sanctitas ; vix enim > armo elapso, cimcti qui sibi curiales rsse » videbanlur, in prias vitium reriderunt, lon» giludine capillorum cum feminis ctrtabant, » et ubi crines deficiunt involucra querdam » innodabant, obliti tel pottùs ignari srnlen» tiœ apostolica Vir !loi comam nutrient, » ignominia est ï Ils •

Sed redeamus jam ad M qua in Frauda circa capillitium agebantur. Scriplor Yilce Godefridi Ambianentis epi.,çcopi inter res t’jus preeelari geslas narrat sanction prœtulrm Satalis Domini festo misxam ad SanctumAudomarum celebrantem, pnrsenUbut / ?<>berto Flundrensi Comile, tiiversanim retjicnum cl totius Flandria nobilibus sru mi/itibu$, multisque Galliarum episcopis, rorrnn omnium munera ad altare oblata respuisse, qui inlonsâ instar mulirrcularum rssent coma. • Uli inquit biôgraphus eâ re jiermoli efferis voebus perconlantur cujus avcluri- • talis sit antistes qui apud exlrrot taie » qtiippiam designare non verealur. AI ubi » quit esset didicerunl, videres crrtaliv) gla• dits fl cultris (non enim aderant ad tiiaimm » forcipesj eos stbi amputare pilos, infeliret se et miseras reputantrs, si proptrr coikos m tanti viri benediMione privarentur. • Yerumlamen, quidquid epùcof» intenlalit • etiam analhematibus molircnlur, haud «lalim aboli tus fuit prolixontm capillorum unis. Gaufridut enim prior Yosintsis qui’ circa i finem sceculi x 1 1 scripsit usitalos illius t œlatis rilus describens, • Crines, inquit. i » omnes adolescentes langaqur in octris vel j r » » caligit rosira [circumferunl]. Ckreas olim i t » pauci t’t nobilcs, modà plurrs et plebeii i a gestnnt. Comas rodebant barbasqur hngas v » habebant nunc eas rustici H yarcwnrs