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PRÆFATIO.

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> ou acquisition* r’le nous tvions faites oJn nos > propre* deniers ; ét votre majesté nous a accordé • en échange une autre possession. Maintenant > votre prévôt de la nouvelle ville (c’est Villeneuve- > le-Roi) veut nous enlever une autre terre, sans » compter cdle que nous avons déjà accordée, ie • pne donc votre clémence etc. • On peut voir au Tome XI des Ordonnances de* Rois de France, p. 207 , quels étoient les privilèges attachés à ces sortes de lieux.

74. On voit paroitre, dans le même temps, quelque chose de semblable aux communes et aux bourgeoisies, dans le midi de la France. A Toulouse, on rencontre pour la première fois un commun conseil de la ville et du faubourg, dans des lettres de l’àn 1165, adressée* à Louis-le-Jeune, dans lesquelles ils lui mandent que, pour obéir à ses ordres, ils envoient auprès de lui qiiatre membres distingués de leur chapitre ou capitale, accrédités par tous le* citoyens de la ville et du faubourg, pour maintenir leursdroils, sanspréjudice de la fidélité qu ils doivent au Comte et à la Comtesse, et aux églises ; en un mot, }>our gérer les affaires de la ville Je Toulouse et veiller d ce qu’elle n’éprouve aucun dommage. On trouve encore dans les pièces justificatives de D. Vaissette, des bourgeois de Carcassonne et de Castres ; des bourgeois et des consuls de Montpellier et de Béziers ; det consuls de Nîmes el ie Narbonne (voyez Hist. de Languedoc, t. II, I. 51.5 ; ; et dans les Annales de Gènes, des consuls ’Arles et «le Saiiit-Gilles ; tous noms qui indiquent une administration municipale ou populaire. S

■ etiam quæ ex labore nostro ae propriis sumptibus acquitieramui, quantùm petierûnl • benignb concessimus, majestate dumtaxat » vestrd pro hae ipsare nobis aliud largiente. • Nunc verà Novsejyillæ praeposiliis aliam • eliam terram, præler illam quam priùs con- • cesseramus, auferre molitur. Vestram igitur • eworamus clementiam etc. » Quibus verà privilegiis insignirentur ejusmodi loea, vide t. XI Ordinat. regiarum, p. 207 el seq. 74. Simile quippiam communiis et burgesiit institutum circa idem tempus fuit in partibus Tolosanis et meridionali Francia. Nam Tolosæ tune primùm occurrit comniune consilium urbis et suburbii, in literis anuo 1165 ad Regem Ludovicum VU dalis,

apud Chesnium, t. IV Rer. Franc, p. 714 , in quibus sic eum affantur : ’ Sacralissitna.i ■ literas vestras nuper accepimus , quarum • tertore perspecto, et jussi* vestris obtem/ie- • rantes, mittimus regiœ majestati vestræ » quatuor viroshonestos de capitule nostro,... » quibus omnes cives nostri el suburbani , • utpote viris sacramento universo populo • nostro aslriclis, fidcm adhibenles , sc et consilium suum commiserunl. Ui enim Jurato • promiserunt, salvd fidelitate domim noslri ■ Comitis, et serenissimæ domin-y’ nostræ » Comitissœ et eeclesiarum , jura illorum • illæsa servare , et Tolosam, et qu.r a<l » eam jiertinent. pro posse et scire suodiligenter et cum magna cautela tractare. Ductbus Aquilat.iæ subditis, occurrunt quidem burgenses ; an verà aliquando inslilutæ ihi far-ini communiæ, dubilandi ansam præhd locus Caufridi Vosiensis, qui cap. 66, a<l un ises «Il

In instrumenlis etiam à D. Vaisselle vulgatis, occurrunt burgenses Carcassonenses, burgenses Castrenses, burgenses et consuies Monspelienses, burgenses et consdles Bilerrenses , consuies Neniauseï ses , consuies Narboneiises (i-ii/c t. Il llist. Occitanæ , p. 515),- rt in Annalibus Genuensibus d nobis rdilis, consuies .Arelatenses et consuies S. .Fgidii : quæ nomina munirifialis seu popularis admini.ilralioiiis indicia sunt. 7.5. Dans les provinct’s qui étoient soumises 75. In provinciit Angliæ Rcgihus tamquam aux Rois d’Angleterre, coinnie Ducs d’Aquitaine, on trouve, à la vérité, tles bourgeois ; mais,d’après un endroit delà chroiiicpie deOeolfroi de Vigeois , chap. 66, ou [leut douter si les communes y forent jamais établies. Il rap|)orle, sous l’an 1171, que les bourgeois de Souterraine sc lièrent j/ar serment à ne plus payer aux moines du lieu aucune taille. Ils agissoienl ainsi à l’instigation du Comte de la Marche, qui avo ;t imagint* d« tourner à son irofit ce «lifférenl L’abbe et son prevot , trop cibles pour réduire les mutins, allèrent Irou’er le Roi d’Angleterre, l.es bourgeois , craignant le ressentiment du monarque, se fortifièrent dans le clocher. I.i mot d’apres, «leux jeunes gens pris de vin mirent .i mort un «les religieux, croyant que autres imiluis leur en saunuent bon gré. L’abbé retoiinia aussili’it vers le Roi [lour demander justice. F.lle fut faite avec rigueur ; et depuis ce lemps-In, «ht 1 historien , les bourgeois acquitteiil , bon gré mal grc, les sercices accoulumés auxquels ils éloienl tenus envers les moines. Nous ne voyons |ias non plus que le régime des communes ait été adopté dans les autrtîs domaines des Rois d’.Vngletcrre, dans la Normandie, l’.Anjou, la Tourainc et le Maine. Et iater mani-

cipia in meii»

(iiooali Fran*

cia inatitutà.

1171, ail : « Burgenses de Subten-anea » invicem jiiravenint ut niilhim ommno » monachis darenl expletute, quod vocalur » Taillada. Àgcbaril ccro isla consensu Co- • mitis [Wiin/iiVr] Audehcrh, qui jiro lurro • reputahat dissidium lafc. Cùmque nhbas • el Aimcrirus ncpos ejusdem el præpositus, • qui eral de Montagnero castra Priragoricu , n rem aliter non [los.seril coinprimere, llcnririim Aug/iæj Regem expctunt. Uiirgcris s » pcrternli clocariiim muiiicniril, fcrni ii hcli- )i domadæ Paschalis, quæ fuit iv hal. april. • Altcrd iiocte, duo adole.sceiilcs ebrii, pulan- • tes cwtcris se ubscquinm prœstare hurgrnsibus, pcrcusserviil Rnymundum monae’hum 0 quemdam, qui crasiirio, hoc esl fend iv, » d nobis in rlanstro sepc/ilur... (,hio facto , » abbas exiicliit Regem, qui eos raide opjiressit : sicque coacti servitia monachis solda re<l«luiit ; homtcuhe verù fugati sunt. T XIl.p.337.

In proviacüt

Angli* Regi-

btu subditis

niilUe institu-

i.«s-oiiitiiuni*.

r XII,p.*42.

dommque illorum annthemali Iradila es/. ■ Communiarum quoque politiam induclam aliquando fuisse in eætens provinciis Anglorum Hcgibus subditis, in Normannia, Aruiegavia, Turonia cl Ccnomaiinia, ex nullo liquel documento. k ij

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