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PRÆFATIO.

An Cabilo-

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T XIV

p. 640

De Cabilonensi quoque episcopatu testis est Gregorius VII Papa in ea epistola quam récital Hugo Flaviniaeensis in chronieo Virdunensi, p. 205. Ait enim : « Prœterea » eum quem per sœcularem poletlalem, id . est regiam investituram, CabiUmensem • ecclesiam intrasse signi/icastis, ab omni • regimine et spe ipsius ecclesiæ alienum esse ■ apostolird auctoritate decemimus. » Sed et Petrus CabiUmensit episcopus ad Ludovicum VU scribens circa annum 1171 : « Super hoc » autem, quod faciendum est, ul bonus princeps pro Dei amore facile, el ecclesiam Pour prouver quela régale de l’évèché de Châlon». sur-Saone appartenoit au Roi de France, noua avons la lettre du Pape Grégoire VII, rapportée par Hugues de Flavigni dans sa Chronique. Par cette lettre il interdit le gouvernement de cette église, sans espérance de retour, à cehti qui eo avoit reçu l’investiture des mains du Roi. Vers l’an 1171, Pierre, évéque de Chàlons, écrit à Louis VII de venir au secours de son église, parce qu’elle lui appartient ; et dans nne autre lettre, C’est à vous, dit-il, de prendre en mein les intérêts de votre église, et de la délivrer de la persécution qu’elle endure.

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con ; mais, écrivant à Rocléne, évéque de Châlons, il désirait connoitre par expérience si le Koi, selon qu’il l’avoit promis, accorderoit à Landri, archidiacre d’Autun, l’investiture de cel évéché gratuitement et sans simonie. Vers 1172, Etienne, évéque de Mâcon,’ forcé, par les violences du Comte Girard, d’abandonner la ville, écrivoit à Louis-le-Jeune d’envojer des commissaires sur les lieux pour mettre cu sûreté ses effets, el garder, au nom du Roi, la ville, comme ti tui (ip/Hirtcnaut. Cependant, l’an 1200, l’hilippc-Anguste renonça à tous ses droits sur la régale de Mâcon, en faveur de l’évéque Pons et de ses successeurs, ne se réservant que le serment de fidélité ; ce qui prouve de plus en plus que ses ancêtres avoient joui de ce droit.

  • vestram Cabilonensem graviter afjlictam

0 divino pielatis intuilu reformate. » Et.in alia ejusdem epistola : • Vestræ igitur sublimilati sup- •t» ptiramus, exorantesquatenuseccleaiæyeatriæprovideatis, eiàpersecuiioneeami’iritùer eripia/is. . , An .Matisco- Jura regalia in episcopatu Matisconensi Grégoire VII ne contestoit pas à Phil^pel.*’le ad Regem francorum pertinere non diffitetur droit de donner l’investiture de l’évèché de Mâ-Gregorius VU, lib. I, epist. 35 ad Roclenum Cobilonensem episcopum ; sic enim ait : « Hujus ergo promissionis [Philippi I y Regis] fidem in Matisconensi ecclesia, y pasioris regimine diù desolata et ad nihin lum f>enè redacta, imprimis volumus expenri, ul.scilirel Auguslotluneiuiem archidia- ■) ronum [ Lmdricum ], unanimi clrri et y populi eon.seiisii, ipsius eliam Regis, ut n auilirimus, lusriisu electum, ejiiscopatu Il dono gratis coiicesso, ccrtcsiip prœfiri y jHitiutur etc. n Anno circiler 1172, Stepliiinus Matisconensis episcôpus urbe reilrre 1 oactus proplcr tyrnniiidem Girardi Coinilis, htcc l.uiloviio VU scribebat, apud Chesnium I. IV Rer. t’ranr. p. 051 : « Rogamus ul y duos de veslris, quorum aller in bpisropio, » aller in quatliim villa nostra ad lutelnm /lonatur, hue transmiltere dignemini, qui e/rerum nosn irarum el civitalis vestræ curam habeanl. » Anno tamen 1200, Philippus Augustus quidquid juris hahehal in regiilihiis Matisronensihus Pontio episiopo cl succcssorihus cjus rela.racit, retento fiitclilatis sacramcuto , proul ridcrc est apwl Martcnium , I. I Ampliss. Collect. col. 1087. ex quo magis magisijuc firohatur alacos Philippi Augusti risilcm juribus jxililos fuis.se. ijuiuimiiiotnet- iji.se iiigiluncnsis cpisro-tSi les suffragans de l’église de Lyon étoient soiipatus O’iininotaliciius erat a dominalu Registnus â la dominalion îles Rois de France, cette ville et son ilioci-se ne leur étoient pas lout-à-fait étrangers. Voici ce que dit Robert du Mont sous l’année 1103 : “ La partie de I.yoïi qui est eii-deçà » du Rhône est du royaume de France ; mais, l’ar». • née d’auparavant, le Dauphin Guignes et le » C’.ouite de Forez favoieut enlevée [lar surprise à " l’aichevéïpie Lraclius. C» lui-ci, ii’avant pu oble- > nir du Roi de France des secours [Xjur y rentrer. Il s’adre.ssa â l'Euqx>reur d’.Allemagne, qui le remit " eu [lossessiou de la ville ; el depuis ce Icnqw-là • l’archevéque le reconnut pour suzerain. » Quoique Robert du -Mont se troiii[H ; pour le temps et les circonstances du fait, il est pourtant vrai qu’en 1157 Eraclius alla trouver à Arbois l’Empereur Frédéric, lequel lui abandonna à perjvétuile les droits régaliens dans celle jxirlioii du diocèse qu'il apj>elle en-deçà de la Saotie, au regard de l’Empire. V’oyez cet acte parmi les preuves du Gallia Christ, t. IV, col. 17, et ailleurs. Mais pour la partie de la ville et du diocese qui est en-deca du Rhône, nous avons un grand nombre de titres pour prouver qu’elle resta sous la domination de la France. L’an I 163, deux concurrens se disputoient l’archevècbé de An

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I raneoniin. Roherlus enim de ,Monte , ad un. 1163. « Ilia aulem iirbs, inquit, quæ l is Rhodauum est, ad regnum l’raneiæ . pertinel ; seil quôd G. [ôl/o/d] Ikilfinus el I t’nnijuliensisComitrs, anno præler ito, fraude > eaiu prædielo archiepiseofio [Eraelw ahs- ■1 tuleruni, nee jier Regem f’nini ue eam reha- • l/ere feituit, ideo idem arrhiepiscojnis trans- . tiilit se ad Inijieralnrem, qui jirædielain > eieilalem eidem restituit, et exlunc ab eo

  • illam tenuil. n Quamquam Roberlus de

Monte III hac harratiuncula, quoad tempus et rei gestœ rirrumslaiilias, deceptus incerlis runiortiius errarent ; nihilominus verum esl Frai hum, anuo 1157, Arhosiain concenisse Ffctiri icum Imjieratorem, qui regalia ei jura in illa episriqMlùs parte quam respectu Im-

rf>rii citra Anirim vocal, ni j/eriteluinn conilonarit.

Vide literas Frederiri inler instr. tomi IV nor. Galtiæ Chrisl. col. 17, et alibi e,lilas. Verum siijiremum urbis et episcopalùt dornin’um, III ea sriliret jiarle cis Rhodaiiuin esl, jienes t’rancorum Reges permansisse