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PRÆFATIO.

que 1m Comte* de Chartre* s’approprioient le* ^elt dM évéquM après leur décès, comme on le voit dan* le* actes imprimé* par O. Martene, Ampliss. Collect, t. 1, col. 621 et 831. C’est encore à titre de 6ef que 1m ComtM de Champagne avoient la garde de» égiisM situées dans I étendue de leur domaine. Nous en avons la preuve dans les lettres de Louis IX, écrivant, en 12.33, àThibaud ou à ses haillis et prévôts, pour leur s’ignifier qu’il avoit reçu, selon l’usage, le serment de fidélité de Nicolas, élu évéque deTroyes, et qu’il Illi avoit rendu les régales de son église. H leur ortlonne, en conséquence, de le mettre en jouissance des mêmes régales : preuve qu’elles étoient entre leurs mains, et qu’ils en avoient la garde. 49.tDans toute la province de Reims, excepté te diocèse de Cambrai. L’église de Cambrai est exceptée, parce que le Cambresis étoit alors, comme dans les xi.’ et xn.* siècles, sous la dépendance des Empereurs d’Allemagne ; On auroit dû excepter également cette portion de la province de Keims qui étoit soumise aux Comtes de Flandre. Nous avons vu que Robert-le-Frison exerçoil avec tant de rigueur le droit de régale, qu’il ne |>ermettoit à aucun clerc de disposer par testament, même de ses biens patrimoniaux. Quant à l’église de Tournai, comme, pendant l’espace de six cents ans, elle fut unie à l’évéclié de Noyon, elle fut toujours sous la dépendance des Rois de France ; c’est pourquoi ils s’op|X)sérent long-temps aux tentatives des clercs de Tournai pour faire rétablir chez eux la chaire épiscopale, comme nous l’apprenons d’Ives de Chartres, épit. 238, el d’Heriman de Tournai. 50.tDans toute la province de Bourges, excepté les évêchés de Limoges, de Cahors, de Rodes, d’Albi, de Mende. l’arce que ces évêchés, à l’exception de celui de Limoges, avoient été sous la dépendance des Comtes de Toulouse, qui avoient renoncé au droit de régale : nous en parlerons ciaprès. Mais voici comment l’évèché de Mende éloit rentré auparavant, c’est-à-dire, l’an 11 fil, sons la domination des Rois de France. C’est l’évêqiie .Xldebert qui nous l’apprend dans une lettre à Louis-le-Jeune. ■ Votre majesté, lui dit-il, n’a

  • pas oublié avec quel dévouement, lorsque je

» vivois en paix et qu’aucune hostilité ne me forçoil de recourir à vous, j’ai remis entre vos mains » ma personne et tout ce qui m’appartient, mon » évêché et même les terres de mon patrimoine, a et que je n’ai manqué à aucun des devoirs que » m’imposoit la fidélité que je vous ai jurée, etc. » Le Roi, dans un diplôme qu’il lui accorda en récompense d’un dévouement aussi volontaire, s’exprime ainsi : a 11 n’est pas de mémoire d’homme » qu’on ait vu un évêque du Gévaudan venir à la B cour des Rois de France, mes^rédécesseurs, se B reconnoitre leur vassal, et faire le serment de » fidélité, parce que ce pays montueux et de difficile accès a toujours été gouverné par les évêques,

  • non-seulement quant à la juridiction ecciesiastique,

mais même dans l’exercice du glaive malénel, lorsqu’il se trouvoit des coupables à punir. • proprium est, quousque alius substilualur. > Et quidem eo nomine Comités Camolenses decedentium res episcoporum pervadere solitos fuisse antiquitus, lestantur instrumenta à Martenio édita, t. / Ampl. Coll. col. 621 et 831. Eddem consuetudine in ecciesias ditionis sua uses fuisse Comités Campaniae, colligimus ex literis Ludovici IX, anno 12.33 datis, quibus mandai Theobaldo Comiti, vel baliivis et præpositis ipsius : • Noceritis ■ quàd nos d dilecto et fidei i nostro .icholao Trecensium eleclo fidelitatis recepimus, » Sicut maris est, juramentum, et eidem >1 reddidimus regalia ecclesia Trecensis. inde • vobis mandamus quatenus eadem regalia » deliberelis eidem. » Igitur in manu Comitum Trecensium ilia erant.

49. In tota provincia Remensi, excepta diocesi Cameracensi. Quia nimirum Cameracensis ecclesia, tune ac sæeulis xi el xn, ditioni Imperatoris Germanorum subdita erat. Verùm excipienda quoque fuisset ilia provincia Remensis pars quæ Comilibus Flandriæ tubjicirbalur. Tantd quippe disirictione jus regaliœ exsequebatur Roberlus Frisiiis, ut nulli clericorum licerettestamento res ciiav. patrimonii sui alicui transcribere. At Tornacensis ecclesia, quæ sfiatio scxrentoriiin jienè annorum Movioinensi episcopatui unitn fuit, jterinde ac .oviomensis sub tutela et defensione Regum Francorum pcrstitil. llinr est quàd cùm ckrici Tomacrnses nihil nou molirenlur ul proprius sibi darelur episcopus, conatus eorum frustrarentur Reges FranciiP, proul inlelligimus e.r epi.stola Ivonis Carnol. 238, et ex Historia llerimaiini Tornaccnsis. 50. In tota provincia BitnriceVsi, exceplis læmovicensi, Caturcensi, Riitbcnensi, Albieiisi, Mimatensi. Quia ncmpp episcopatus illi, exreplo Ixmovicensi, sub ’ilione Comitum Tolosæ, qui jure régaliie sr aodiravcrant, olim conslitissenl : de ijuibus dicetur infrà. Verùm hir in memoriam recocarc jucal quomodo Mimatensem episcopaliirn priiis, ul esl anno 1161, in manus Regis Francorum Iradiderit Aldebertus rpiscojius, e.r epislola quam recilat Chesnius t. IV Rer. Frani-, p. 651 : « Meminil, ut credo, dignatio crslra, » inquit Alileberlus, quà devollone, tempore » pacis meœ, quando hostis vcl adrcrsarius • nullomodo apparerc ausus fuerat, me rnca- • que, episcop.’itum, terramque paternam, » in manus vestras bene fideliterque indidi, » et ipsam fidem sine aliqua reprehensione • servare studui, » Rex aulem, ilalb dljilomale, ipsi gralificans : ■ Longé esl à bicmoria omnium mortalium, inquit, quêki ali- • quis episcoporum Gaballorum ad cilriam • anlecessorum nostrorum Francorum Regum » venerit, ei eorum subdtiionem noveril, sive • fidelitatem eis fecerit, quamvis tota terra • ilia, difficilis adilurt montuosa, in poles- ■ taie epitcoporum semper exstilcril, non • tantiim ad faciendum ecclesiasticam cen- • suram, sed ad judicandum in gladio super An Trecensi*)

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T XIV, p. 74

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1 Xlll. p,

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