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PRÆFATIO.

» à Dobis habebat forisfecerat ctin manu et in voluntate nostra esM debebat, donec «ecundùm f beneplacitum noctrum nobis satisfaceret. Bcec omnia per diffnitivam sententiam prolata, dm a prœdictus viceeomes executioni, quia difftdlia sibi erant, non mandarel, in capiione nostra cwm a filio suo Eraclio est retentus, et in ds diù detenhu ete. » 43. Neque silentio pralereuadum est reçu- 43. Nons ne devons pas passer sous silence un peratorium judicium, quo Rex Ludovicus, autre juMment provisionnel, qui fut rendu k même eodem anno M, litem diremit inter eano- année 1171,tLouis-le-Jeune,tent[faveurtdes nicos S. VincerUii Cabilonensfs et Joceran- chanoines de S. Vincent de Chàlons-sur-Saooe, Gaü. Christ,

t. /A’, pr. col.

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num Groitum de Braneidwto diù agitatam, quæ Cabilonentem ecclesiam graviter affligebat. Est aulem ejusmodi : • Ludovicus, Dei • gratià, Francorum Rex, amicis et fideli- • bus suis, Waltero venerabili decano et Mi » ecclesiæ Cabilonensi, salulem. Fidelis nosa ter Jocerannus Grossus in villis veslris a Racheta el Boyaco, el in appenditiis, clamabat jure hxreditario advocationem et » custodiam. Vobis autem coniradicentibus, • diù agitatum esl verbum in curia nostra. . El ciim tandem juxla Malisconem m cas- .. tris essemus, magnâ parte capituli vestri, et • derano vestro, et ipso Joceranno, stantibus a in præsentia nostra, secundùm quod res » Iractatx sunt in curia nostra, et Uteræ o iiostrip quas exinde habetis lestantur, ad- " jwUcacimusvobisperJudicium curiænoslrœ . /tossrssionem et saisinam totius querelæ, • donec ram Jocerannus légitimé dcraliona-I erit in curia nostra. Intérim aulem præ- •1 cipimus quiki saistnam in pace tenealis, pr oh ibentes ne Jocerannus, aut aliquis ex sua

dans un procès qu’ils avoient avec Joceran-le-Gros, seiraeur de Brandon, et qui étoit très-préjudiciable à leur église. Le voici : « Louis, par k grâce de Dieu, Roi des François, à ses amis et féaux Wautier, doyen, el à l’église de Cbâlons, salut. Notre féal Joceran-le-Gros réclamoit, à litre d’héritage, l’avouerie’avec ie droit de garde dans vos terres de k Rochette et de Boyac, et dans leurs dépendances. Cette prétention a été longtemps contestée par vous dans notre cour. Enfin, étant capipés prés de Mâcon, le plus grand nombre des chanoines s’est présenté à nous avec le doyen et ledit Joceran ; et nous, d’après l’instruclion de Faffaire, qui avoit été faite en noire cour, et dont vous produisez lés actes, nous vous avons mis en possession et saisine des objets contestés, » jusqu’à ce que Joceran ait prouvé son droit dans B notre cour, lui faisant défenses de vous troubler B dans votre possession, soit par lui, soit par des B personnes interposées. Donné à Tournas, parles B mains d’Ilugues, chancelier, l’an du Verbe inn carné 1171. »

’ parle sua., xn eas villas manus mtllere præsumat. Dalum per manus Hugonis cancellarii, ’ 4 anno Verbi incarnati Ml, apud Trenorchium. • 44. Hæc c.rempla rongessimus, ut intcl- 44. Nous avons recueilli ces exemples que nous venons de rapporter, pobr prouver jusqu’où s’étendoit, au XII.’ siècle, l’autorité des Rois et de la cour ligalur quatenus extenderelur, sæculo xil, Regum nostrorum in vassallos aucloritas, eosquc pr.pripere solilos fuisse cognitionem negoliorum eliam vacassorum, præsertim cùm de bonis el pace eeclesiarum agebatur : lune rnirn armorum vi cogebani ilissidentes arbitrio Sun Slare, nequicquam rerlamantihus dominis superiuribus ; et meriW quidem, tum quia omnium prne eeclesiarum tutela ipsis erat ileniaiiilala, lum quia prwcipui illorum muneris i rai regni pacem integram inciolaluin- (pte præsiare. Quaproplcr cidimus suprà Regem Lnilovieiim anno I ItiC terram Rurgundiœ eum i-npiis regni inira.sse, obtentu faciendi vindictas et reforraamli pacem in patria. I 110 cerbo, rpisrojHilium eeclesiarum et aliaféoilale sur les vassaux. On y voit qu’ils saisissoient par prévention la connoissance des afTaires même des arrière-vassaux, lorsque le bien des églises el la paix du royaume étoient compromis : car alors ils forçoient les dissidens à s’en rapporter à leur décision, sans égard aux réclamations des seigneurs immédiats ; et ils le devoient, soit à titre de défenseurs de presque toutes les églises, soit pour maintenir la paix ilans le royaume. C’est pourquoi nous avons vu plus haut Louis-le-Jeune déclarer, en 1106, qu’il ent’oit en Bourgogne avec les forces de l’Etal, pour venger les torts faits aux églises cl rétablir la )iaix dans le fiags. En un mol, les causes des églises qui étoit ni sous la protection rum quæ sub tutela Regis eranl rausæ haud du Roi, n’étoient pas moins de leur ressort que askititftf et 11 j’/a È-È-i » i tt,,,tymty«k»a* » yXB mtASetat11 a*tMy. c ItXt.-lt^tatt mttiiis ad rognitionem regiœ curiæ /lertinebanl, quàm citusir baronum qui non alium præler Regem sujuriorein dominum agnosrebaiit. In CUJUS asserlionis confirmalionem has IauIocici VII literas pro Bricotenii S. Juliani monasterio, anno ll.’iR datas, adducimus n Nullus judex publirus,nulla cujuslibet » judicialis poteslatis persona aliquem dis- , Iriugerr,— seu aliquid quod ad pub/icam n di.strichouem prrtineal, agere aut inferre I præsumat ; sed, remotà procul, ul diximus, . oinni saculan vel judiciarid poteslate,liceat • ris qualemcumque sibi sud sponte elegerint I advocatum habere, ipsumque advocatum celles des barons immédiats. Nous n’en apporterons pas d’autre preuve que celle tjui résulte des lettres de Louis VII, données, l’an 1138, en faveur du monastère de S. Julien de Brioude. • Nous » défendons, est-il dit, à tout juge public, et » à toute autre personne constituée en dignité, » d’exercer aucune juridiction ou contrainte dans • les terres du monastère ; mais il sera libre aux • religieux de Brioude de se choisir, à l’exclusion • de toute autre puissance séculière ou judiciaire, • comme nous 1 avons dit, un avoué, lequel ne • pourra être pris à partie que devant le Comte de notre • palais, afin que ledit monastère de S. Julien • puisse jouir, sans inquiétude et sans retard, du