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PRÆFATIO.

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• lettres en présence de Walon, et que j’auroia > accompli ce que tous avei ordonné ? a’Ü l’avoit > voulu. Mai* lui , plein de confiance , non dan» > la bonté de ta cauae, maisdana le crédit de l’ai^ • cbevéque et du dapifère, a rrfuaé d’rfkir ; et an » mépris de Dieu et de l’autoriré doot je tuia revétu, il a continué ses leçons. J’ai donc pria con- > aeil du Roi et dea évéquea, pour savoir comment ■ je devois me conduire dans cette occasion ; et » perce que, selon leur avis, ceux que ma sentence » a frappés, sont me» clercs et me» paroissiens, et > que d’ailleurs il ne s’est point trouvé d’auditeurs > à ses leçons, Walon a été bien forcé de garder » le silence. Voyez maintenant, dans votre sagesse, > si je dois, avant toute discussion, absoudre des • personnes désobéissantes, et par cela même > mortes et pourrie» , que j’ai excommuniées pour » de justes raisons, vu sur-tout que je n’ai rien fait » que de l’aveu et par l’ordre exprès du Pape. » S5.tS’il faut en croire Du Boulai , ce Walon qui, sans égard à la défense de l’évéque de Paria , enseignoit publiquement, devoit être quelque chose de plus qu un professeur ordinaire ; c’étoit, à son avis, le recteur de l’université ; comme si le* degi^, les nations , les facultés , etc. eussent déjà existé dés ce temps-là ; chose dont on ne trouve aucune preuve convaincante. Tout ce que nous pouvons accorder à Du boulai , c’est qu’il y avoit à Pari» , au XII.* siècle, de» »avan» en grand nombre, et des professeurs célèbre» en tout genre, lesquels , sur la fin du même siecle , formoieiit un corps sous la présidence d’uii recteur, comme on peut le prouver par quelques témoignage», qui cependant ne sont pas décisifs. Ainsi Raoul de Dicel nous apprend que, l’an 1169 , le Roi de France et celui d’Angleterre ayant eu un pourparler aux environ» de Paris, pour réconcilier S. "Thomas de Caotorbery avec son Roy, celui-ci proposa dé s’en rapporter au jugement des baron» de France assemblé» au palais de Pan», ou de l’église Gallicane, qui interposeroit ses bons olfices, ou des écolàtres des différentes provinces , qui examineroient l’affaire sans partialité. £t pour nous servir des 4>ropres termes de S. Thomas, le Roi d’Angleterre dit dans ce colloque, qu’il s’en rapporterait au dire de la cour du Roi de Fram e son seigneur, ou à la décision de l’église Gallicane, ou des écoles de Paris. ID’aii l’on esl en droit de conclure qu’il existoit alors une espèce d’association ou de corjioralion entre les professeurs de Paris : ce c|ui est conforme à ce que dit Mathieu Paris dans l Histoire des abbés de Saint-Alban, que Jean de la Celle, successeur de Garin en 1195, avoit fréquenté dans sa jeunesse les écoles de Paris, et at>oil ni. té d’être agrégé au corps des professeurs d’élite.

56. De plus , il est certain que , ver» le même temps, le» professeurs de Pari» reçurent des Papes et des Bois quelques privilèges, Alexandre III défendit, par de» lettres adressée* aux évêques de France, de nen exiger des professeurs pour la licence d’enseigner. Rigord, sou» l’an 1209 , s’exprime ainsi : « Dan» ce temps-là les écoles de Pari» étoient flo- • rissantes , et nous ne lisons nulle part que dans • aucuu endroit du moude , pas même à Athènes • ou en Egypte, on ait vu une aussi grande affluence Tome XIV.

» utpote quod vidit et audivit, quonûm lùenu » œslnt noUt missat in prâsentia Galtmü m legi foeiwms, et quod mandastü, ei «oJuûsel, feeissemue. Ipse autem non in cauM • tua, ted ta archiepitcopi et dapiferi ftsut » poiéntia, cantemptil, et ad ctmtempHan » Dei et noeirum legit. Nos verà eum Rege > et epiteopit habnimus consilium, quid super • hoc essel agendum ; et quia, juxta eorum » condictum, in dericos et parocfaianot » nostros sententiam dedimus, et quia defe- • cenuit audilores, Galonem silere compuli- > .mut. Videat ilaque dilectio, vident discretio vestra, ti inobedientes, et ideo mortuos • et felentes, quos jusA ligavimus, ante • discussùmem sotoeîe debeamus, maximi » cùm domini Papæ prcecepto et auctoritate • sententiam eœcommunicationis nos promulk gaste constiterU, etc. ■

55. Si Bulæo* credimus, Walo iste qui contra episcopi vetitum publicè doeeret, non fuit privatus magfster, sed majus aliquid, el, ut ipse opinatur, fuit academùe rector : quasi jam tum ordinata in ea essent gradus, naliones, faeuitates, etc.] quod tudlo probabili revinrilur argumenta. Vnum ipsi conredimut abundasse Lutetiam sæculo tii virorum doctorum -et insignium in omni disciplina magistrorum frequentid. Eos tamen sub tyùsdem saculi finem in unum ccclum sub rectoris præfectura coaluisse, multis, eUi non perspicuis, sublustribus tanum probatur aryumentis. Radulfus de Diceto, ad annum i 169, narrai habitum fui.Kse propc Parisios colloquium inler Franeiœ et Angliæ Reges, de pace concilianda Thoma Cantuaricnsi archiepiscopo, ibique Anglia Regem decrevisse judicium in palatio Pariensi subire, proceribiis Galliæ residentibus, aut Gallicanà eçclesià partes suas interponente, aut scholaribus diversarum provinciarum æquà lance negoiiuin examinantibus. Vel, ul i/isius ^homæ verbis utamur, Rex Anglorum in eo eolloquio dixit se paratum esse stare dicto curiæ domini sui Regis Franconim, vel judicio ecclesiæ Gallicanæ, aut scliolarum Parisiensiuui. Ex quo haud immerilo coiligitur aliquo jam tum societatis vinculo co(iliiis.ie magistros Parisienies : quod etiam cmfitmatur auctoritate Matihæi Paris, in Historia abbatum S. Albani, ubi de Joanne de Cella, qui Garino succes.nl anno 1195 : Hic in juvénilité, inquit, scholarum Parisiensium frequentalor assiduiis, ad electoruni consortium magistrorum ineruit atliiigere. 56.tCertum quoque est magistro» Parisienses sub rodem tempore quibusdam à Romanis Pontificibus et ab ipsis Regibut exomatos fuisse privilegiis. Alexander III, dalis ad episcopos Galliœ literis, prohibuit quidquam exigi pro concedenda magistris docendi licentia. Rigordus autem ad annum 1209 ; « In diebus illis, inquit, studium literarum fiorebai Parisiis, nec legimut tanlam aliquando fuisse scholarum e

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