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PRÆFATIO.

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des siècles xi et xn, et doot nous publions les ^crits en grande partie, prouvent combien les études étoient sîor» florissantes, sur-tout en France ? et quoique la plupart de ces écrits manquent <1 élégance, ils n’en sont pas moins utiles pour établir W vérité de rbistpire. Cependant, si on les compare avec 1« écrits du siècle qui avoit précédé, et sur-tout avec ceui du siècle suivant, on trouvera qu’ils ne manquent ni d’élégance ni d’agrément, ^i peut lire sans quelque plaisir les écrit» d’Ives de Chartres, d’Hildebert du Mans, de S. Bernard, de Pierre-le-’Vénérable, de Jean de Sarisbery, d’Arnoult de Lisieux, de Pierre de Blois ; et pour nous renfermer dans la classe des historiens, ceux de Guillaume de Jumiége, du moine Éadmer de Cauttudia, pnnertim in Gailii», faeitè pmhaUtr ecB seriptormm copia quæ tuperttmi, et quorum magnam pariem damut ; et licH crauiore mùiervd plerumque fuerint elaborata, hmià minorû ilia tubstéiV ætlimabuntur ad tlcdnliendam verilatem hùtoricam : quamquam, ei cum teripti* tuperiorit ævi comparentur, alqtæ subtequenlit etiam, ea nec ineieganlia diMrie, nec omni lepore destituta. Ecquit non delectabitur scriptit Ivonis Carnotensis, Uildeberti Cenomanentü, Bemardi Clarevallensis, Pétri Clumaeentit, Joannit Saresberientis, Àmulpki Ltæovientis, Pétri Blesensit ; et inter kistoricos, Guillelmi Gemmeticensis, Eadmeri Cantuarieneis, Willelmi ÈÊalmestorbery, de Guillaume de Malmesbury, d’Orderic/rburientis, Orderici Vitalis teumaehi Uticm- ^t :tJ.tCt-étI A. l>„kkAtAUtati»tX.tBÛMUtiit.tHuoonis Viul,’moine de S. Évroul, de l’abbé Sug d’Hugues de Flavigni, d’un autre Hugues mqtne de Vézelai, de Jean de Marmoutier, d’Ottqè de’ Frisingue, etc. ? Mais ce n’est pas notre objet de donner ici l’esquisse de l’histoire littéraire de ces siècles : on peut la voir dans l’Histoire littéraire de la France ^r notre confrère D. Rivet, ouvrage rempli d’érudition. Nous ne voulons parler que du gouvernement des écoles.

51. Les écoles n’étant plus renfermées , comme auparavant, dans les cloîtres des églises cathédrales ou des monastères, il fallut en régler par de bonnes lois l’exercice, tant à l’égard des éifotiers que des maîtres, sur-tout à l’égard de ceux qui professoieot la théologie. En effet, Abélard atteste que ses adversaires Jui opposoient deux choses, çu’iV n’étoit pas permis à un moine (saos doute hors de son clcHlre) d’enseigner les beaux-arts, ni même la théologie, sans avoir reçu le droit de maîtrise. H dit un peu plus bas que ses antagonistes alléguoient au concile de Soissons, qu’il suffisoit, pour condamner son livre, qu’il eût eu la présomption d’enseigner publiquement, sans y être autorisé par le souverain Pontife ou par l’église ; ajoutant que la sévérité dont on useroit à son égard, toumeroit n« Iw&ai

gistio.