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PRyEFATIO.

> ad judicium, nisi lerUare Dominum. Vnde » el [allimur multoties in talibus, quia Deus

  • Umgè esl ab his qui tentant ilium. »

• souvent qu’on se trompe en pareil ca», c’est • que Dieu est loin de ceux qui le tentent. > kuJL

XII.

De Pqrgatione canonica, et Disciplina solvendorum malrimoniorum. ^

Quali» c»no- â5. Vulgare» appellabanlur prædictm nUapiirgaiio. purgationes per duellum, ferrum ignitum et aquam, quàd à vulgo inductæ illæ nuliâ legis sanctiane fulcirentur -unde hominumadinventiones, popularis inventio, peregrinum judicium, nonnunquam vocitantur. Al canonicA purgatio ea erat quæ per juramentum fiebal, sic dicta quàd in conciliis sancila, pro lege in corpore caiionum admilteretur, ad dilurndas clericorum arcusalioræs quæ nullis aut insuflicienlibtts probal’onibus nilerenlur. Quàd si res majoris esset momenli, non solus jurabal reus vel accusatus, sed idipsum alii perinde jurabant,v»lcrcderr se affirmabant vrra ilium jurasse ; unde propriâ vel solâ manu suâ, tertià, quintâ, vel septimà manu jurare quis dicrbatur. Hujus rei testem habemus Ivonem ’t,.5tCarnotensem, qui, ad Hildebertum Cenoma-

t‘ /tnen.iem episcopum scriberu, ait episl. 206

2.t« Hæc prælajcatorum patrum aucloritas com- ” probare.viilftur, quàd quilibet clericus mald » famd puhalus, solâ te manu possit pur-B gare, el in suo gradti permanere. l eràm B fMstcrorum diligenlia, exfierta quinl temeo raria hominum cupiditas facile adderct » (bigilio jjerjurium, districtiorem ad scdan- » (liim prc.’ibylcri infamiam sanxit purgulio- >’ nem, aditens aliquid srveritati, ut saccr-’ dolain sliidiosiùs ronsuleret honrslati, in ” quorum orr non est apud siui/dires vcrbtim » ïki pretiosu’o, si non habeanl cliam ab « bis qui foris sunt, bonnm testimonium. ■ posurrunl aulcm hæc in ditrrellonr c/iiscoÿ [einiin, ut, SCI undùm quod audiunt uialiim

fainàm prcsbgicrorum crebrcsccrc vcl ingravAccstdrc, 

c.riganl purgaloria sacramcnia à ■) prcsbytcns infamatis , cum tribus, aut u (|uiiu|ue, aut septern collegis. » .Alqiic in purgatio, quam narra/ Hugo t’iaciniaccnsis 46.tKodctn ritudissolccbanliir niiptiæinter ronjugalos, dum ronsanguinilatis imp dtrncntum fis ijijiccri tur. Ita plane factum legimus in roàcilio- llalgenciaccusi anno 1152, ubi Hissolutum fuit malrimonium Ludovici VU rum Alirnora. Rern narrai hoc mo<io Sugertus cclqiiivis aliu.1 citæ Ludovici scriptor p-rmile autiquiis : ■ .Irce-njeruM/ ad Regem Luiioci- >> I uqi tjuidanépropinqui et ron.sanyuinet .sui, » et conrrncnint eum, dicenles quiid inler B ipsum cl flcgiaam Atienoridcrn conjugcm B srmm linça conianguintlalis erat ; qiioil • cÇiam JtramrnlQ firmare promiserwil. Au- ^ iliciis /tor Rc.r, ngluit eum contra Icgcm I ntholu xh tdirrii’is uxorcmJiaberr. Proiiidc irCllHiji)i^cnonrn.sis arrhiepiscepus convocavit n.ulrumquc, videlicet Regrm Ludovicum et • Reijimm AyenoriJem, ante fuæsentiarn

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XII.

De la purgation canonique, et de la manière de dissoudre les Mariages.

45. Les épreuves dont nous venons de parler étoient applée» vulgaires, parce que c’étoit le peuple qui les avoit mises en usage, sans y être autorisé par aucune loi : c’est pourquoi on les trouve quelquefois qualifiées d’invention humaine ou populaire, et de jugement étranger au corps du droit. Mais la purgation canonique, quiconsistoitdansle serment, étoit ainsi appelée, parce que la loi qui i’avoit établie en faveur des prêtres accusés, contre lesquels il n’y avoit point de preuves, ou lorsqu’il n’y en avoit que d’insuffisantes, étoit comprise dans le corps des canons. Si l’accusation étoit grave, il ne suffisoit pas que l’accusé seul se purgeât par serment ; il falloit encore que d’autres affirmassent la même chose, ou du moins qu’ils oroyoient que l’accusé disoit la vérité. C’est ce qu’on appeloit jurer par soi-méme, par trois, par cinq, par’sept mains. Ives de Chartres va nous expliquer cela dans son épStre 206 à Hildebert, évéque du Mans : • Il suit » des autorités que je viens de vous citer, qu’un » clerc dilTamé dans le public n’a besoin que de • son propre serment pour se laver et pour se maintenir en place. .Mais l’expérience ayant prouvé ï qu’il n’étoit que trop ordinaire de trouver de» • boDimes assez téméraires pour ajouter au crime • le parjure, il a fallu .ajouter à ia sévérité de la loi, » pour l’Iiouneiir même du sacerdoce, qui, aux • yeux des simples fidèles, a besoin d’étre investi • il’iiiif grande considération.’ Or, les canons ont • laisse à la dispositoii des évéques, qu’au prêtre • diliame purgeroil son innocence par le témoignage de trois, de cinq ou de sept de scs collègues, » selon que sa rt’putai.iun seroit plus ou moins • terme. » (i’est ainsi que Norgauo, evé()ue d’.Autiin, se justifia d’une accns ;ttion, au rapport de Hugues de Flavigni, dans sa Chronique de Verdun. /tarif modum fierarla fuit .orgaudt Edurnsis episcopi ijfi Chruniéo Viriluncnsi ad an. 1101. 46. 1-T dissoliitiun des mariages pour cause de pareille ne s’operoit pas autrement. C’est du moins ce qui fut pratique, eu 1152, à là dissoUilioo du mariage de [.oiiis Vil avec Lléonore d’Aquitaine. Voici comment Suger, ou celui qui a écrit l’histoire de Louis-le-Jeurie, raconte la cho-se : « Dés • •proches pnreiis du Itoi lui represeuti rent (pi’d y » avoit parente entre lui et sou épouse l’.lconore ; • ce qu’ils promirent d’affirmer jiar serment. Dés • co nioineiit, le Roi ne voulut plus l’avoir pour • c(>ouse, en contraventioii à la loi des catho- • liipi<}s. Lu consequeuta, l’arclievéque de Sens « assembla à (loMiigenci un ccincile, aiupiel assis^ » terent le Koi et la Heine, un gniiid nonjbre de prélats, et presque tous les barons de France. • La, les parens du Roi jurèrent, ciCqnne ils l’a- • coiciu promis, qu’il y avoit proxirnitc de sang » entre le Roi et la Heine, diicii fut dissous leur r

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