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PRÆFATÏO.

Duelli judi-

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» nullus Cànstianus debet manilucare cum as » vel bibere, neque osculum eisporrigere, neqde » cum eis loqui, nisi’de salisfaclxone ; neque, » SI excommunicali defuncli fuerint, debenl » ad ccclesias se/ielit i, neque aliquis clericus » vclfidelisdebetproeisorare.Siverùpronihilo » duxerintexcommunicationem,Iransaclislribus mensibus [iHsriplina posterior inducias » uiiius anni et unius dici dabaQ, anathemalis • cinculo, idesl, uf perdtti secul Judas prodiï tor, damnentur. Et si, quod Deus averlat ! » in hac perfidia (diierinl, rorpora illorum » cum psalmis et hymnis et spiritualibus can- 1 ticis non ilueanlur ad sejmûuram, nec inter » fidèles murluos eorum nomina ad sacrum > al tare recilenlur, etc. »t■

’tXI.

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De triplici Dei, ut vocahant, Judicio, id est purgatiorve per duellum, necnon exaniiuationibus per ferrum candenset aquam frigidam.

42. Durlli judicium, seu leterem illam consueluifinem fier monomachiam dirimendi dubias, quæ ordinario judicio terminari non poterant, coulrucérsias, in usu fuisse sœculis XI et XII, filura dcrnonstranl exempla, ex quibus qnum adducimus lomo XIV, p. 118. ■Â/i<i, ?( opus essel, nobis suppeditarcnt Petrus Venerabihs, lib. / de Miniculis, cap. 8 ; D. Moi ictus 1.1probal. Histon.e Britaiinicæ, col. WH ; .Sirmondus ûi notis ad Goffridi Yindocinensis epistolam 39 libri ///, et alii. Sed ijuo lit ejusmodi judu iis ordine proredérctur, hoc scire fireliurn est. Ilaque dutdlo decerlalun ex judicis décréta, vadiiini ?eu fagiais apud laim ile/ionrbaul, ut post pugiiam pro damni ac jaeturæ coti.fiensationc cederct. Non suliim à pugnaluris vadia dabanlur, sed ab obsidibus ctiam ar spoiisorlbus, qui rnulciam pro eo qui niinor iri cerlamine foret, fursolrere lenebautur. Insignium quaiumdam ecchsiaruni pncilegiumæral sanrtorum reliqunis prrferre, sufter quibus pugiles et obsidcs sacramiulis se obligarent. Celebns erai prœ cætens apud .’iuessiones memoria B. Drausii, ad quem pi-nioctare solebani duello decerlaleste Joanuc Saresbenensi, qui narrai episl. 159, Thomam Canluanensem archirpisi o/iiim,’cùm llenricum II Angliæ Heyem esset excuùununicaturus, ibi penioi’tassé. « Est • lulem, tnquil, B : Drausius ghriasus confeswr, mit, sicut Franci el Lalharinyi » crêkunt’, pugiles qui ad memoriam ejus pernm tant, reddit irwirtos ; ul el de Burgundia B et halm III tali necessitale confugiatur qd B ijKsum. B Depique cùm non solùm pro capilaUlns rrimi»i6ui decernercnlA duella, sed riiam iii i/nihuslibel ccfnlroversits de iatifun- (fui iT fisniuium rotu/ifioru*, et aliis ejusmodi Ithbus, anno 1108 lancimf Rex Ludovicus i II,’ut (irojflcbito citra quinque solidoruoi dalioneiii ii^i-r ^aliquos nou juiiicaretur duellum. Conyiét, v : Duellum.t•* s’abstenir de manger et de boire avec eux, de leur donner le baiser, et de leur parler, si ce n’est pour les amener à résipiscence. Si un excommunié vient à mourir, on ne doit pas lui accorder la sépulture ecclésiastique, el aucun clerc ne doit prier pour lui. Ceux qui par mépris restent plus de trois mois [la discipline postérieure étoit d’un an et un jour) dans les liens de l’excommunication, doivent être frappés d’anatbème, c’està dire, damnés cotpme le traître Judas. Et, ce 3u’à Dieu ne plaise I s’ils mouroient dans cet enurcissement, il est défendu de conduire leurs corps à la sépulture au chant des psaumes, et de réciter à l’autel leurs noms avec ceux des fidèles. •

XI.

Du triple Jugement de Dieu, comme on l’appeloit j c’est-à-dire, de la manière de prouver son innocence ou son bon droit par le duel, el par les épreuves du fer chaud et de l eau froide.

42.tIl y a beaucoup d’exemples que le duel judiciaire, c’est-à-dire, cette ancienne pratique de leriiiinrt- par le combat singulier d’bomme à homme le» contestations douteuses qu’on ne pouvoit décider par le cours ordinaire de la justice, étoit encore en usage dans les ii.* et xu.* siècdes. Nous en rapportons un au tome XIV, p. 118. Nous en trouverions d autres, s’il éloit nécessaire, dans Pierrele-Vénérable, livre I. des Miracles, chap. 8 ; dans D. Moriçe, Histoire de Br^gne, pr. t. I, col. 478 ; iJans Sirniond, notes sur Geoffroi de Vendôme, liv. III, épit. 39, et ailleurs. Mais ce qu’il importe de savoir, c’est la manière dont cela se pratiquoit. Ixjrsdonc que le juge avoit ordonné le duel, ceux qui devoient combattre, ou leurs diampions, dé- |>osoient |e gage de bataille entre ses mains, |)our tenir lieu de coin[>ensation ou d’indemnité au vainqueur. Les otages ou ré[K>ndans donnoient aussi leurs gages, pour servir à payer l’amende du vaincu. Certaines églises àvoient le privilégf de conserver des reliques, sur lesquelles les conibattans et les otages venoient conlwicter leurs engagemeiis. 11 y avoit à Soissons un oratoire de S. Drause, qui étoit devenu célébré parle concours des combattans, qui étoient dans l’usage d’y passer la nuit en veilles pour se préprer au combat. C’est ce qu’atteste Jean de Sàrisljery, épit. 1fi9, où il raconte que S. Thomas, archevèuue de Cantorbéry, se préparant à lancer Texconimunication conjre Ilerfri II, Roi d’Angleterre, étoit allé là faire/ses dévolions, • -Or, dit-il, » Drause est un glorieux confesseor, qui, à ce • que crojent les François et les Lorrains, rend » invincibles les combattans qui vont faire dans • son urato^-ta veille d’armes ; Si bien que pour » cet obje^M y court de la Bourgogne et de ■ rilalie. i Efifin , comme les duels, étoient deve- .nus si communs, qu’on les décernoit non-seulement poim les crimes capitaux, mais encore dans les moindres contestations, l.ouis-lc-Jeune, en 1168, ordonna qu’on ne pourrait décerner le duel pour une somme moindre que " cinq sous. Voyez Du Gange, au mot Duellum.

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