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PRÆFATIO.

T. XV ,

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■ per quod homo homita subjectus ef/icihtr. • In profetsione siquidem itla eonsilio vestro » nimid simplieilate aequievi : ubi si quid » aliter aetum est, vos seienler fecistis ; ego » aulrm ignoranter peccavi. Sed dominus nos- » 1er honorabilis memoria Papa Orbanut, » cûffi per nos Iransiret, audivit d fratribus • me vobis professionem feeisse : unde eolumbam seduetam, cor non habenlem me dicens, » el vehementer increpans, illud veraciter • mihi pro erimine imputasset, si ignorantia » meœ ac juventuli miserieorditer non peper- • cissct. Quid verd super hoc contra vos pro- • lulerit, pro reverenlia vestri ordinis melius » est imte silere quàm loqui. Igitur quod illicité commiseram, irrilum feeit ; et ne deineeps abbas monaslerii nostri cuiquarn episcopo profilealiir, priviteyii sui irretractabili ■ firmilate prohibuit. * Quid autem huic epislola opposuerit ho, vide in epist. epa 195 ; et qttid resrripserit Goffridus epist. Il ejusdem libri, ubi navictilariam sive institoriam vocal bettediclionem quam professione compara.<.sel. Quia liherta-

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33. Âdeà inimica vidrbalur liberlntis monasteriorum hac professio, ut nihil non moliri-nhir monachi, quà se ab ea eximerenl. Sic itlivitlclmus abbas S.tGrrmani Pratensistpræ- ^tfecturd se abdicaretroacliis fuit, quàd prnfcssioncm episcopotParisiensi fecisset.tRem T.Xll.p lii. narrai Aimoini continuator Ub. V, cap. 50. • Anno Dominitmcviii, Rainaldustmo- • naslrrii S. Germanx abbas pra simplieilate » abbaliam dimisit, cl loro ejus Guillelmus • est siih.-ililiilus, qui duobus annis monaste- • riium rexit : sed, pravo eonsilio deceptus, ad •> episcopum Parisicntem peryens et ei profes- • sionem /hçim*, henedictionemab eo arcepil. • Quod audienles prafali numasterii fratres, • timenles ne per hoc ecclesia imminueretur • liherlas, recerlentrm d professione noluerunt » recipere ; sed clausis januis validé resis- • lentes, eum ab abbatia dignitate penitùs • renincrriinl ; pradirlumque Rainaldum •> revocantrs, eum sibi ileruni prafeeerunl « abbatem. » Sec miuori furcbani insanid Reshacenses monachi adversùs abbatem, qui Mrldensi episcopo professionem fecisset : quibus rompescendtstcoaclum fuit annot11W> Belvareusr roncilum d nobis editum. 34. Qiumlùm autem esset odiosum fwofessiofiis no’iien, inlelligerr datur exnarralione anonymi Beceensis à nobis quoque édita, ubi ronserrnlionis ordinem describens Bosonis abbalis, ail : .< Cùmque lempusmissœ advenisset, • Malus est ad benedicendum. Tune archi- • episcopus, adstans sacris altaribus, interro- • gabal ilium juxla morem, el ille ad interrogala respondebat, ut solet ; donec ad illud » vfiitum est, ut diceret : Vi» obedien* esse » huic ecclesiie, et mihi et legitimis sue- ■ ceSsoribus ?, A< ille. Volo ; Tune eapenmt • aliqui de rireumslanlibus elerieis urgere ut . diceret : Profileor. At ille iterum dixit : 1 Volo. Atque eitm instarerU, ut profijeor T XIV,

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Quia «xliinuin

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> gratuite.Co n’est pas donner gratuitement une » chose par laquelle on acquiert un droit surcelui » qui reçoit. En faisant ma profession, je me suis » fié trop simplement 4 vos conseils : s’il y a eu du > mal. vous l’avez faitavecconnoissancede cause ; > moi j’ai péché par ignorance. Aussi le PapeUrbainll. ahenreuse mémoire,ayant appris,lors- > qu’il étoit chez nous en passant, que je vous > avois fait ma profession,m’appela une colombe > séduite,qiii n avoit pas su se défendre ; et après » m’avoir accablé de reproches,il m’en aiiroit fait » un crime,s*il n’avoit eu égard 4 mon ignorance > et à ma jeunesse.Quant 4 la manière dont il qna- • lifia votre procédé,je m’en tais par respect pour • vous.C’est pourquoi il déclara nulceqiiej’a vois » fait illicitement,eldéfendil, par un privdégeirréformable, qu’àl’arenirauciinabbédi’ notreroo- • nasièrese liât par la profession àqiielqueévèque » que ce fût. » On peut voir dans la lettre 195 d’Ives de Chartres, ce qu’il oppose à celte lettre, et la réplique dé Cleoffroi, lettre 11 du même livre, ilans laquelle il appelle mercantile et simoniaqurVd bénédiction qii’ilavoit achetée deliii, au prix de sa profession.

33.tCette profession paroissoit si préjndici.tble à riiidépendance des monasléres, qii’il n’est rien . que les moines ne fissent pour s’en exempter.Cuillaiime, abbé de S. Germain-des-Prcs, fut obligé de renoneer à sa place,parce ipi’il avoilfait sa profession a l’évéqtiedePans, à l’msu de ses religieux. Le continuateur d’Aimoinrapporte ainsi ta chose, liv. V, chap. 50 ; < L’an 1108, Rainaud, abliéde » S. Germain, eut la simplicité de se démettre de » son abbaye, et Guillaume,qui fut substitué â sa » place,gouverna le monastère pendant deux ans. » Mais avant écouté de mauvais conseils, d s’a- < dressa à l’évéque de Uarispour recevoir la bénédiction abbatiale,el lui fil sa profession. Ia*s religieuxen ayant été informés, et craignant que sa » démarche ne nuisit à la litierté de l’église, lui » fermèrent les portes du monastère à son retour, » ne voulurent pins le reconnoilre pour abbé, et » rappelèrent ledit Rainaud |)ourlereiuetlreà leur » léle. » 1 æs moines de Rebais ne traitèrent pas mieux leur abbé, |>oiir avoir fait profession à l’évéque de Meaiix 11 fallut, [Kuir les apaiser, assembler à Beauvais, en I16Ù, un concile dont nous avons donné les actes.

34.tNous voyons par la narration de l’anonyme du Bec, que nous avons aussi iinpriinee, combien le nom même de profession éloit odieux aux inouïes. Il raconte ce qui s’étoit passe à la consécration de l’abbé Bosoii. « .K 1 heure de la » messe, dit-il, il fut présenté à l’archevéque de • Rouen, lequel, debout devant l’autel, l’mierrogeoil selon la coutume, et l’autre répondoit selon » la formule usitée. I^airsqu’on fut arrivé à cette » demande : Voules-vousétre obéissant àrelleéylise, » o moi el à mes successeurs ’léyilimes ? d répondit • Je le veux Quelques uns des clercs qui etoient » présens â la cérémonie, le pressoient de dire, • Je le professe ; mais lui répéta, Je le veux. Et • comme on le pressoit encore de répondre. Je le