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PRÆFATIO.

iCor i.M

J

» natura, honorit injtiriam ferai ?... QuU • item tam indignum tibi, quàm ut tobm • tenen* non si* eonlentus toto, nwt mimiA’oi » quaédam et exiguas portione* iptius tibi » crédita universitatis, tamquam non sint » tua, satagas adhuc, nescio quomodo, facere • tuas ? Vbi etiam meminisse le volo parfibolæ Nathan, de homine qui multos oves » h(d)ens,unam quæ erat pauperis cmcupivit. • Hue quoque veniat factum, immo facinus > Hegif Ackab, qui rerum summam lenebat, • el unam vineam affectaoit. Avortai Deus 3 He*. »xi, • " te quod illeaudivit : Occidisti, et posse- 18.t•tdht’i. Nolo aulem prætendat niihi fruchim • emancipationis iptius. N^dlus est enim, » nisi quàd inde episcopi insolentiores, mo- • nachi etiam disso/utiores fiunt. Quid quàd » et pauperioret ! Inspice diligentiùs lalium » ubique libertorum et facuUates cl vitas, si » non pudcnda admodum et tenuitas in his, » et in illis sæcularitas invenialur... Vides t^m verus sil sermo ille : Omnia mibi licpiit, sed non omnia expdiiint. Quid si fortè nec licel ? Ignosce mihi ; non facilè adducor,licilum consentire,quod loi illieita partunt. Tune denique tibi licitum censeas,

t»tSUIS ecclesiam mulilare membris.confundere

• ordinem, pertiirbarelemiinosquos posuerutU » paires lu- ? Sijmlitiæ est jus cuique servare • suiirn, auferre cuiquarn sua jura quomodo » polerit concenire ? Erras si ut summam, ita et solùm inslitulam à Deo cesiram apos- • tolicam poles/alem ejcistimas. Si hoc sentis, Kotn un. 9. » disseiiHs ab eo qui ait : Non est potestas • nisi à Deo. Proinde quod sequilur. Qui » polestali resistit, Dei ordinationi résistif, • eisi princi/ialiler pro te facit, non tamen » singulariter. Denique idem ait : Oniiiis > anima potestatibiis subliniioribtis subdita » sit.’Aon </ifi7subliniiori, taniipiam in uno ; • sed suiilimioribus, tamquam in multis. » Non ergo tua sola potestas à Domino ; sunl « et médiocres, sunl et inferiores. El quomodo ê quos Deus conjunxit, non sunt separandi, • sic nec quos subjimjcit, comparandi. » Hæc et alia mu lia Bernardus pro sua facundia etiiberlale qud apud discipulum suum Eugenium vigebat. Son omnes tamen exempliones aholendas censebal. Sic enim orationem suam concludil : « Sonnulla tamen monas- • ter ia si ta in diversis episcopatibus, quàd • specialiiis perlinuerinl ab ipsa sut fundatione ad sedem aposlolicam, pro voluiitate I fundatoruni, quis neseiat ? Sed aliud est • quo)l largitur devotio, aliud quod molilur > ambilio impatiens subjectionis. »

a nature, tous oui êtes proposé pour ia conduite > des autres ?.... De plus, n est«ûi pas indigne du » rang que vous tenez, que, possédant tout dans » l’église, TOUS ne soyez pscontent de votre prt, s et que vous vouliez vous approprier, je ne sais » comment, quelques pûtes portions dans cette > universalité qui vous est confiée,comme si elles » ne vous apprtenoient déjà ? C’est bien ici, le cas « de vous rappeler la prabiole de Naiban,ausujet » de cet homme qui ayant des brebis en grand » nombre, voulût avoir l’unique qui appartenoil à • un pauvreindigent ; et mémeractioncriminelle « du Roi Achab, qui, iliaitre souverain dans son » royaume, s’appropria la vigne d’un prticulier. • Je désire que le Seigneur ne vous dise point » commeà ce Roi : Vous avez tué pour posséder.Et » ne me dites pas pour excuse, qii’d résulte un • grand bien de ces émancipations. C’est une erreiir : tout ce qui en résulte,c’estque les évéques » en deviennent plus insolens, et les moines plus > dissolus, et même plus pauvres. Considérez la » coiiduileellesfacultésdecessortes d’affranchis ; » vous ne trouverez dans ceux-ci que désordres » honteux,et indigencecauséeparlesdissi|)ations ; » et faste oiimoniîanitédanslesautres...Vous voyez combien sc vérifie cette parole : Tout m’est t permis,muiislouln’esl pas expédient.J’iraiplusloin-, t peut-être ne vous est-il pas |>ermis de faire ce » que vous failes.Je vous prie de ne pas vous ollen- • ser de ce que je vais dire.Je nepuisappeler licite • ce qui enfante tant de choses illicites.Ooyez- • vous, en un mot, qu’il vous soit permis de mutiler les églises par le retranchement de leurs » membres natîirels.de confondre les rangs, et de • déplacer les bornes que vos peresoiit po>éees ?Si » c’est lepropre de la justice de rendre à cliacun < ce qui lui est dù, c’est une injustice de l’ùlerà » qui que ce soit. Vous vous trompez, si vous » croyez que l’autorité apostolique, pour être la « plus éminente,soillaseuleétabliedeDieu ; vous » seriez en contradiction avec l’Apôtre, qui dit : • Il ng a point de puissance qui ne vienne de Dieu. • Et lorsqu’il ajoute,f>/(iiçii/ résiste à quelque piiissance, résiste à l’ordre établi de Dieu ; qiioi(|ue » cette maxime vous regarde au premier clief,elle » n’est pourtant pas pour vous seul.E’Apôire enjointa tout hoinined’ètre soumis aux puissances. Il » ne dit pas Siège, maisnon les intriguesdel’ambilion qui cherche à secouer le joug de la defiendance. •