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MALADIES

linge fin garni de cérat pour la mettre à l’abri de l’air. Au reste, on continue les lotions d’eau fraîche comme dans le premier degré. Quant aux applications de gelée de groseille, de carottes ou de pommes de terre râpées, elles n’agissent pas autrement que l’eau froide.

3e Degré. Escarrification partielle de la peau. La désorganisation n’est plus bornée à l’épiderme, elle atteint la surface de la peau. L’essentiel ici est de combattre l’inflammation ; on y parvient en continuant les applications froides ou astringentes. Celle du coton en ouate est fort utile. Si on est obligé de la renouveler à cause des sérosités qui suintent, il faut le faire par place et rapidement, afin de rendre le contact de l’air le plus instantané possible. Mais il est préférable de laisser le tout en place.

4e Degré. Escarrification complète du derme ou de la peau.

5e Degré. Combustion des tissus jusqu’aux os.

6e Degré. Carbonisation complète de tout un membre. Ce dernier degré nécessite l’amputation du membre ; quant aux deux autres, ils sont fort graves et exigent de même que le troisième degré les soins d’un médecin.

Lorsque l’épiderme seul est attaqué, comme dans le second degré, on emploie avec succès le liniment oléo-calcaire dont voici la composition : Prenez une livre d’eau de chaux[1], et 2 onces d’huile d’olive ou d’amande douce ; battez ce mélange qui formera à sa surface, au bout de quelques moments de repos, une sorte de matière savonneuse dont on recouvre les parties dénudées de la peau et sur laquelle on applique une couche de coton cardé. On laisse cet appareil en place jusqu’à la guéri-

  1. On prépare l’eau de chaux en faisant éteindre dans une pinte d’eau un morceau de chaux vive gros comme le poing. On laisse reposer le liquide et lorsqu’il est suffisamment reposé, on décante la partie claire.