Page:Recueil de l'Académie des jeux floraux 1818.djvu/23

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xiij

JEANNE D’ARC,
HYMNE
A LA SAINTE VIERGE,
QUI A CONCOURU POUR LE PRIX ;
Par M. Lapène, Avocat, à Saint-Gaudens.


Manum suam misit ad fortia. Prov. 31. 19.


Elle était dans les fers cette illustre Héroïne,
La terreur d’Albion et l’orgueil des Français :
Captive hélas ! de ces mêmes Anglais
Dont son bras triomphant consommait la ruine,
D’affreux tourmens vont punir ses hauts faits !
Du bûcher qui l’attend l’intrépide guerrière
Voit les feux dévorans sans trouble et sans effroi ;
Et, près de son heure dernière,
De la Reine des cieux sa touchante prière
Implore les secours pour la France et son Roi.

O toi, dont le trône s’élève
Au-dessus des monts éternels,
Mère du Créateur, Fille puissante d’Ève,
Qui, des champs étoilés, veilles sur les mortels,