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LA MORT
Du Duc d’Enghien,
ODE,
QUI A OBTENU UN SOUCI RÉSERVÉ,
Par M. Eugène HUGO[1].
Dixit insipiens in corde suo : non est Deus.
Porté sur le flanc des nuages,
L’ange des nuits parcourt les cieux épouvantés.
Sa voix tonnante appelle les orages ;
La foudre et l’aquilon marchent à ses côtés…
J’entends sur ces créneaux frémir l’airain des heures…
Où vont ces coursiers et ces chars ?
Soldats, que cherchez-vous vers ces sombres demeures ?…
Arrêtez ! Arrêtez !… Tout fuit à mes regards.
Je vois, dans Saint-Denis, une pâle lumière
Errer sur ces vieux murs si sacrés autrefois ;
J’entends au sein de la poussière
S’agiter à grand bruit les ossemens des Rois.
- ↑ Résidant à Paris, né à Nancy, le 29 septembre 1800