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Il ne s’arrêta point à cette œuvre sublime :
De tous les monts, de tous les flots,
De la Grèce à l’Égypte, et de Rome à Solime,
Sa voix réveilla les échos.

Et vous dont il chanta l’éternelle jeunesse,
Muses, qui ne mourez jamais ;
Du Pinde et de Sien, afin que l’art renaisse,
Unissez mieux les hauts sommets.

Eudore avec René vous ont ouvert la voie ;
Velléda vous dit le chemin ;
C’est une Muse aussi que le ciel vous envoie,
Une sœur qui vous tend la main.

Oh ! vous ne savez point, heureuses immortelles
Qui buvez le nectar des Dieux,
Quels calices d’amour, quelles sources nouvelles
Coulent encor sous d’autres cieux.

Là, sur chaque souffrance, un dictame ineffable
Répand la vie et la beauté ;
Là vous pourrez briser les langes de la fable
Pour grandir dans la vérité.

Là vous connaîtrez mieux le sens caché des choses,
Et mieux les mystères humains,
Et pourquoi nous trouvons tant d’épines aux roses,
Tant de ronces sur nos chemins.