frère dans le besoin. — Enfin Hébr. XIII, 16, exhorte à ne pas oublier la bienfaisance, et à faire part de ses biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices. — Voilà donc la ligne de conduite des chrétiens entr’eux, c’est de donner plutôt que de prêter. Au lieu que ce que j’appelle la ligne de conduite générale à l’égard des hommes selon Matth. V, 42 et Luc VI, 34–36, a pour principe d’imiter notre Père qui est bon même envers les ingrats et les méchants.
« Si je cherche à trouver un cas où je serais libre d’emprunter, je n’en trouve aucun. Exposer en toutes choses mes requêtes à Dieu (et non aux frères), voilà un chemin tracé d’une manière bien claire. — Décharger sur lui tout mon souci, car Il a soin de moi, — me rappeler que mon Père sait que j’ai besoin du nécessaire, — attendre sa délivrance en me tenant en repos : voilà qui produit le repos de l’âme, la tranquillité et le contentement d’esprit ; et alors combien sont ineffablement douces les réponses et les délivrances de la bonté de mon Dieu et Père, qui emploiera les corbeaux, — si ses enfants ne veulent pas s’y prêter, plutôt que de manquer à sa Parole fidèle ! Oh ! si c’était le temps de raconter ces délivrances, quels beaux traités, quels beaux rapports ne feraient pas ceux qui savent s’attendre à Dieu ! Lui-même montrera ces choses en leur temps. — Enfin si l’attente du Seigneur était un fait pratique pour nos cœurs, contracterions-nous des emprunts et des dettes ? Non, nous ne voudrions pas qu’Il nous trouvât débiteurs à quelque autre qu’à notre Dieu.
» 3° Si la confiance en Dieu et la dépendance de sa bonté gardent le chrétien de faire des dettes, la même