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cane : plateaux et falaises aux pentes abruptes baignés le plus souvent par un terrent ou une rivière qui serpente tout autour.

Nous sommes aux périodes géologiques. À travers les brouillards qui s’élèvent des marécages, essayons de scruter l’avenir. Que voyons-nous ? Des sentiers, puis des routes ; des huttes sur les sommets, puis des villages ; un jour viendra où la confédération de ces villages formera le centre du monde, la Ville constellée des plus beaux monuments qu’ait éclairés le soleil.

Un marécage, le Velabre, sépare le Palatin du Capitole et se prolonge au Nord entre le Quirinal et l’Esquilin ; le centre de ce marécage deviendra le Forum Romain.

Un autre marécage entre le Palatin et l’Aventin deviendra le grand Cirque.

Le Palatin, qui va devenir la ville de Romulus, sera le Palais Impérial.

La plaine devient le le Champs de Mars, lieu des exercices militaires et de la sépulture des grands hommes.

Le Capitole deviendra le trône de Jupiter et l’aboutissement des Triomphes.

Une grande route mettra en communication le pays Sabin et le pays Étrusque : elle suivra la crête du Quirinal (rue du 20 Septembre actuelle) et traversera tant bien que mal le marécage qui baigne le pied des collines, du Quirinal à l’Aventin ; on franchira le Tibre d’abord en bac, puis par le moyen d’un pont de bois, le pont Sublicius, avant de gravir les pentes du Janicule, porte de l’Étrurie.

Une autre route suivra la dépression qui sépare les deux sommets de l’Aventin et fera communiquer Rome avec son port, Ostie.

La vallée entre le Palatin et le Cœlius, puis entre le Cœlius et l’Aventin, laissera passer la Via Appia, la reine des routes, qui mène à Brindisi, le port de l’Orient.

La plaine du Champ de Mars sera traversée du Sud au