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les kolariens du bengale.

de 1m,75. Hunter se borne à dire qu’ils sont aussi grands que les Indous, bien musclés, rapides à la course, qu’ils ont front large et lèvres pleines, mais sans excès. « Leur vigueur, leur intelligence et leur résolution, leur inaltérable jovialité en font d’aimables compagnons ou de terribles ennemis. » Dalton, la grande autorité en matière d’ethnologie bengalienne, s’exprime de la sorte sur quelques-uns de leurs voisins :

« Les Hos et Larkas, noyau de la nation moundah, en sont la partie la plus intéressante et certainement la mieux faite. Port droit, virile attitude, ils ont l’aspect d’un peuple libre, justement fier de son indépendance. Même angle facial que celui des Aryas, et des traits qui souvent ne sont inférieurs en rien à ceux des Indous : grand nez, larges lèvres bien formées, dents magnifiques. Les formes, que l’absence de costume permet d’examiner en détail, sont fréquemment d’une beauté sculpturale. »

Cette description, vraie pour les habitants des districts bien cultivés, qui jouissent d’une aisance que leur envieraient les ouvriers agricoles de la Grande-Bretagne, serait inexacte pour les habitants moins favorisés des cantons forestiers, où les figures sont laides. Quand les Moundahs n’ont pas le type caucasique, ils paraissent se rapprocher du mogol plutôt que du nègre : pommettes saillantes, yeux peu ouverts, légèrement obliques, face plate, poil maigre, taille moyenne, teint variant du tanné au basané. Plus disgraciés que tous autres, les simiesques Ouraons ont la taille petite, mais bien proportionnée, rarement courte et trapue. Les jeunes gens des deux sexes, remuants comme des écureuils, ont une figure mince et mobile. Les localités de race mêlée montrent une variété remarquable de traits et de teint. Où la race est moins mélangée, abon-