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type.

Les nouveaux venus constatent que le sol se prête à de nombreuses cultures ; que le paysage se montre souvent agréable, parfois superbe et grandiose ; qu’il fait bon quitter les plaines torrides, traverser rapidement les régions pestilentielles et se fixer dans les hauts pays d’air pur et de climat salubre. Les Européens installent des exploitations, montent des chasses, s’enthousiasment de cette nature sauvage, s’intéressent à ces populations primitives, les veulent instruire et civiliser. Elles ne survivront pas à tant de sympathies. C’est le commencement de la fin.

Pour ce qui en est du type, les dissemblances entre Aryas et non-Aryas sont trop marquées pour ne pas frapper le regard le moins prévenu. Chez les Indous, l’animal humain a la couleur moins foncée, une plus forte capacité crânienne, des formes mieux proportionnées et plus élégantes, des traits plus réguliers, une physionomie plus agréable ; les populations indigènes abondent en figures ingrates et de laideur repoussante. Pour peu qu’on voulut adopter la formule pratiquée par tant de voyageurs et même de savants ethnologistes : — à Tours toutes les femmes sont rousses, — il serait facile de prouver que ces monticoles sont superbes, ou qu’ils sont repoussants. Il y en a de beaux, il y en a de fort laids, quantité de passables. Aux Khonds que nous avons plus particulièrement en vue, Howard trouve une physionomie mi-mogole, mi-caucasique ; front large, parfois surplombant, yeux grands et expressifs, figure triangulaire, barbe rare, cheveux noirs et abondants. Shortt leur donne une taille moyenne