il s’agit est considérée comme d’origine antérieure aux Aryas et même aux Dravidiens. Elle se subdivise en milliers de clans[1] que nous n’essayerons pas de classifier, même sommairement ; il nous suffit qu’on les désigne sous l’appellation collective de Kolariens, dérivée du peuple Kolh ou Cole, d’où le mot de couli, qui appartient à la langue franque internationale[2]. La partie orientale du plateau s’étend à une hauteur moyenne de 2,000 pieds, sur une surface de 7,000 kilomètres carrés. Elle est habitée par un million d’hommes, parmi lesquels plus de moitié appartiennent à des tribus sauvages ou demi-sauvages, se subdivisant en deux grandes classes, les Ouraons et les Moundahs ; ces derniers les plus anciens, s’il faut en croire la tradition. Dans ce magma humain, on entend répéter des noms plus fréquemment que d’autres : Sonthals, Bhils, Bhoumis, Hos, Birhors, Sourahs, Khérias, Koréwars, Dehouangs ou Pattouns, Larkas, Gonds.
Les Khonds, auxquels nous vouerons une attention particulière, ont pris le nom de l’épée nationale, la khande, dont ils ont une manière à eux de jouer. On fait aussi dériver leur nom du mot tamil koundrou, la colline. Ce seraient donc les gens du haut pays. Eux-mêmes se disent Kous[3]. Au nombre de deux cent cinquante à trois cent mille, ils se groupent sporadiquement autour de Boustar, Tchinna Kinnedy, Djeypour, Goumsor, Boad et Despalla, leurs forteresses et principaux centres.