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journal de la commune

d’avoir à se rendre, lui et tout le personnel enfermé dans le dit fort.

Un délai d’un quart d’heure est accordé pour la présente sommation.

Si le commandant des forces insurgées déclare, par écrit, en son nom et au nom de la garnison tout entière du fort d’Issy, qu’il se soumet, lui et les siens, à la présente sommation, sans autre condition que d’obtenir la vie sauve et la liberté, moins l’autorisation de résider dans Paris, cette faveur sera accordée.

Faute par lui de ne pas répondre dans le délai indiqué plus haut, toute la garnison sera passée par les armes.

Tranchées devant le Fort d’Issy
30 avril 1871.
Le Colonel d’État major de la tranchée.
Signé : R. Leperche.

Hier, le citoyen Rossel, délégué à la guerre, a fait répondre au commandant versaillais.

Au citoyen Leperche, major des tranchées devant le fort d’Issy. »

Mon cher camarade,

La prochaine fois que vous vous permettrez de nous envoyer une sommation aussi insolente que votre lettre autographe d’hier, je ferai fusiller votre parlementaire conformément aux usages de la guerre.

Votre dévoué camarade, signé : Rossel,
Délégué de la Commune de Paris.

Quel style, quels procédés que ceux de M. Leperche, colonel d’état-major de l’armée de l’ordre. Le prince Pierre Bonaparte ou, dans les Abruzzes, un gentilhomme de grand chemin, ne parlerait pas autrement.

Lundi, 1er mai.

Récusant l’élection de la Commune au 26 mars, sous raison de l’insuccès des élections complémentaires du 16 avril, le journal le Temps prétend que Paris n’est pas