de culture. C’est ainsi qu’après la conquête romaine se créa une unité nationale qui n’existait pas auparavant. La langue du vainqueur était en même temps celle qui apportait des formules de lois précises, une littérature déjà riche, une rhétorique élégante dans les discours du forum ; elle fournissait un parler d’usage entre les barbares qui ne se comprenaient que difficilement, aussi devint-elle bientôt la langue de tous les Espagnols, de tous les Gaulois, de tous les Bretons policés, et, peu à peu, l’idiome des maîtres pénétra dans la foule assujettie. D’ailleurs, si opprimée que fût celle-ci, elle ne pouvait songer à se redresser contre la toute-puissante Rome : tout au plus, à l’époque des compétitions impériales, prenait-elle part aux séditions suscitées parmi les défenseurs mêmes de l’empire.
Cl. Bonfils.
Mais cet empire était si vaste que dès le règne de César, il offre une tendance à se diviser en deux moitiés : l’Orient et l’Occident. Lors de la brouille définitive entre César et Pompée, celui-ci ira camper en Epire, puis en Thessalie, attendant la bataille décisive ; après le