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première guerre punique

de leurs armées de mercenaires se trouvaient des généraux grecs formés à l’école d’Alexandre : les forces romaines ne purent se maintenir au sud de la Méditerranée, et c’est dans les eaux de la Sicile, près de la péninsule natale, que la lutte se continua.

Musée du Vatican.Cl. Alinari.

birème romaine


Enfin, après vingt années d’efforts, malgré les succès d’Hamilcar Barca, ou « La Foudre », qui avait appris l’art de la guerre à l’école Spartiate, Carthage dut abandonner la Sicile, puis la Sardaigne et la Corse, s’abaisser même à payer un tribut. Elle passa ensuite trois années de terreur à guerroyer sans merci contre ses propres soldats, gens de toute race et de toute langue, recrutés pour les combats et pour le butin, et qui, n’ayant pu saccager Rome, voulaient piller Carthage.

Mais, si redoutables que soient les armes pour ceux-là mêmes qui les manient, la continuation du conflit était inévitable et, de part et d’autre, on se préparait à soutenir le deuxième choc. L’intervalle de plus de vingt années qui sépare les deux guerres puniques fut employé par les puissances hostiles à étendre leur domaine autour du bassin