individualité précise représentant chacune un territoire comparable à celui du domaine libyen de Carthage.
Là, les populations elles-mêmes pouvaient se révolter, descendre en masse sur les comptoirs puniques, s’allier en cas de guerre étrangère avec un ennemi des Carthaginois débarquant sur leurs côtes, et, dans ce cas, il eût été nécessaire pour la forteresse de Carthage qu’elle eût toujours la mer pour alliée, que les eaux et les brises lui fussent toujours clémentes ; et que de fois, malgré la science nautique de ses pilotes, que de fois les tempêtes dispersèrent ses navires, le calme et les vents hostiles retardèrent ses
flottes et firent arriver ses troupes de débarquement trop tard pour débloquer une ville assiégée ou pour sauver un royaume allié ! Carthage n’avait pas un trône assez puissant pour tenir fermement ses conquêtes maritimes ; elle n’était pas de force à lutter contre
- ↑ Gravure extraite de Au Pays du Bey, Juven, éditeur.