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l’homme et la terre. — phénicie

récemment pour le prix d’une vache[1]. Le principal lieu de passage s’est avancé de quelques kilomètres vers le nord. D’autres cités importantes se fondèrent au sud-ouest, plus près de la mer, dans cette admirable vallée de l’Oronte (Orontes) qui naît au fond de la Syrie creuse, entre les deux chaînes parallèles du Liban et de l’Anti-Liban : telle Hamah (Hamath), où, dès 1812, Burckhardt découvrit sur des blocs de basalte de précieuses inscriptions (appelées d’abord hamatéennes, maintenant classées parmi les monuments hittites), telle Kadech, dont on recherche les ruines dans le voisinage d’un grand réservoir d’irrigation, devenu lac pittoresque : c’est là, d’après certains auteurs, que se serait livrée, il y a trente-deux siècles et demi, entre les armées égyptiennes et les forces hittites, la terrible bataille représentée sur le Ramesseum de Thèbes et racontée par le scribe Pentaour.

D’après A.-H. Sayce

l’aigle bicéphale, bas-relief hetéen d’euyuk

Après avoir subi l’effort des Egyptiens, les Hittites, déjà ébranlés dans leur situation prépondérante en Syrie, eurent à repousser l’assaut de leurs terribles voisins, les Assyriens, et des siècles de résistance

  1. Saturday Review, February 26, 1899.