Page:Reclus - L’Homme et la Terre, tome 2, Librairie Universelle, 1905.djvu/286

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
278
l’homme et la terre. — grèce

La Thessalie, autre pays des origines, où se dresse l’Olympe, le mont sacré par excellence, où coule le Pénée de Tempé entre les bosquets de lauriers, fut aussi fréquemment tenue pour un pays étranger, c’était le territoire dont les premiers habitants jouèrent, sous le nom de centaures, c’est-à-dire pique-taureau, bouviers à cheval, un rôle si important dans la mythologie grecque : là pourtant se trouvait la petite ville de Hellas, qui portait le nom de la race[1], et sur les sommets du pourtour siégeaient les anciens dieux, les Titans, et les dieux nouveaux, le Zeus Panhellénien.

vallée du pénée, entrevue au pied d’un des sept couvents des météores, ou de kalambaka, haute thessalie

À ces époques préhistoriques, bien plus encore que pendant les âges de la grande prospérité grecque, la Grèce était forcément divisée en plusieurs petits groupes à vie politique autonome, portant chacun sa dénomination particulière. Alors les communications par mer n’étaient pas aussi fréquentes et faciles qu’elles le devinrent plus tard, et les populations d’agriculteurs résidants restaient presque enfermées

  1. Bursian, Géographie von Griechenland.