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crétois et phéniciens

grecs eurent introduit tous les dieux de leur Olympe[1]. Rhodes, Melos, Syros restèrent aussi pendant plusieurs générations sous la domination des Phéniciens, mais l’île de Cythère, dont le nom même paraît être d’origine sémitique, fut, en dehors de l’Hellade continentale, la station de commerce, d’industrie et d’attaque guerrière la plus importante que les marchands de Tyr aient acquise.

N° 156. Crète.

Phaestos se trouve à l’ouest de Gortyne, à six kilomètres de la mer, sur la rive gauche du fleuve ; Hagia Triada est tout près de Phaestos.


Sentinelle placée à l’angle du Péloponèse, au détour de deux mers, elle possédait un port suffisamment vaste et bien abrité où les navires pouvaient attendre à l’aise les vents favorables pour cingler vers la Sicile, les côtes de la Grande Grèce ou de l’Illyrie. En outre, Cythère, très riche en coquillages de pourpre, aidait les industriels phéniciens à développer leur travail de teintures précieuses. Cette île mérita pendant une certaine période de son histoire le nom de Porphyrusa, « île de la Pourpre », et l’on retrouva

  1. André Lefèvre, Les Origines helléniques.