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arts industriels

phrase. Et pourtant, le firmament céleste était considéré comme une voûte de fer et non de cristal, ainsi que d’autres peuples l’ont imaginé[1]. La couleur du ciel a peut-être dicté aux Egyptiens l’emploi du pigment bleu qu’ils appliquaient aux objets en fer dans les figures coloriées.

Cl. David Gardiner.

labourage dans la plaine de memnonia

On sait aussi maintenant, d’une manière indubitable, que les Egyptiens connaissaient la fabrication de la porcelaine, c’est-à-dire de produits céramiques à pâte compacte et translucide. Brongniart attribuait une origine chinoise à tous les échantillons de porcelaine que l’on a trouvés en Égypte, mais un fragment de statuette funéraire, évidemment de fabrication locale, que l’on a trouvé à Sakkarah, près de Memphis, prouve que l’auteur du Traité de céramique se trompait. Cette statuette porte des inscriptions hiéroglyphiques, et sa composition est absolument différente de celle des porcelaines chinoises, elle est colorée en bleu pâle par du cuivre. D’ailleurs, la pâte humide en était peu plastique à cause de sa faible teneur en argile et ne pouvait convenir que pour le moulage d’objets de forme très ramassée, comme l’étaient les statuettes égyptiennes[2].

  1. Devéria, Mélanges d’Archéologie égyptienne et assyrienne, p. 9.
  2. De Morgan ; H. Le Châtelier, Revue scientifique, 1899, II, p. 311.