maison du châtiment » ; châtier et enseigner étaient deux expressions qu’on pouvait considérer comme synonymes[1]. « Tu es pour moi comme un âne qu’on bâtonne vertement chaque jour ; tu es pour moi comme un nègre stupide qu’on amène en tribut. On fait nicher le vautour, on apprend à voler à l’épervier. Je ferai un homme de toi, méchant garçon, sache-le bien ! » Ainsi s’exprime, dans un traite de morale, un maître parlant à son élève.
Les aigres conseils, les menaces brutales, les corrections corporelles « sévères jusqu’à la mort » furent par excellence dans l’Egypte des Pharaons le « procédé qu’employaient les magistrats et les magiciens pour diriger la conscience publique et façonner la jeunesse ». Nul papyrus de cette époque ne permet de supposer que les maîtres aient donné aux sujets et aux élèves d’autres raisons de bien agir que la crainte du châtiment[2].
Le parasitisme royal, avec la foule des courtisans et des fonctionnaires, n’est pas le seul qui se développa sur le grand organisme agri-