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influences étrangères

en Cilicie[1]. Les marchands étrangers avaient certainement fondé dans N° 135. Edfu et le Défilé de la Chaîne.
(Voir page 156.)

la vallée du Nil des communautés prospères, car les Egyptiens qui les bannirent du pays, il y a trente et un siècles, recueillirent comme butin des quantités d’or et d’argent, des épées, des cuirasses et des vases précieux[2]. Et parmi ces immigrants en Égypte, combien de milliers et de centaines de milliers y en eut-il d’involontaires ? malheureux captifs noirs, blancs et cuivrés, que l’on entraîna de tous pays et qui partout se mêlèrent, en proportions variables mais très fortes, à la population résidante.

Lorsque l’équilibre s’établit entre les races diverses qui contribuèrent à former le peuple égyptien, celui-ci se composait principalement de gens de couleur bronzée, qui se disaient des « Rouges » et se distinguaient nettement des hommes à peau noire vivant plus en amont. Aux origines de l’histoire écrite, la limite de séparation traversait la vallée du Nil en

  1. Max Mûller, Asien und Europa nach altägyptischen Denkmälern.
  2. Flinders Petrie, Contemporary Review, may, 1897.