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l’homme et la terre. — potamie

duire la légende chaldéenne parlant du pilote, de la direction du navire et des choses de la mer[1].

histoire du déluge gravée sur une brique d’argile

D’après une photographie.

Une des douze plaquettes racontant l’épopée de Gilgamesh dont le déluge est un incident. L’histoire de la création couvre sept briques semblables. (Bibliothèque d’Assurbanipal, document déchiffré par G. Smith en 1875.)

Toutefois, ce n’est pas uniquement dans le double bassin du Tigre et de l’Euphrate que se formaient des traditions d’un déluge ; elles naquirent aussi en d’autres contrées soumises aux mêmes conditions géographiques, par exemple dans les régions que parcourent les grands fleuves chinois Hoang et Yangtse. Ainsi se répétèrent en divers lieux ces récits dont les missionnaires chrétiens font grand état comme fournissant une preuve de ce prétendu déluge universel dont parle la Bible. Ces histoires, racontées dans les contrées Les plus distantes, devaient pourtant se ressembler par les détails qui ressortent de l’événement lui-même : les grandes pluies, l’embarcation de sauvetage, son échouement sur un roc ou sur une montagne, la première branche verte ou la première fleur que l’on retrouve après la navigation péril-

  1. François Lenormant, Les premières Civilisations, tome II, p. 53.