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appropriation du sol

courent le Tigre et l’Euphrate durent rester longtemps inaccessibles aux immigrations du pourtour : ce sont les terres alluviales où l’eau s’épandait en lacs et marécages emplis de roseaux, entourés d’une végétation touffue.

N° 82. Modes d’Existence juxtaposés.
Koveït, commerce maritime, exportation, grand port futur.
Bassora, Basrah, commerce fluvial et palmeraies.
Fao, Mohammerah, commerce fluvial et maritime.
Nefud, désert sablonneux.
Ard-el-Adkan, pays des ouadi, ruisseaux temporaires.
Zagros, cultures en transhumance.
Plateau d’Iranie, culture et jardinage, pavots et roses.
Au pied des montagnes, région d’agriculture ruinée par la destruction des canaux
et livrée presque en entier à la vaine pâture.


Les fièvres s’ajoutaient aux difficultés du sol pour défendre les approches de ces étendues partiellement inondées qui devinrent les terres les plus fécondes de la merveilleuse Chaldée. Il fallut toute une longue succession de siècles pour que ce prodigieux travail d’appropriation du sol de la Mésopotamie fût accompli ; mais lorsque les premières lueurs de l’histoire se lèvent sur ce pays, il était déjà