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architecture des perses

fice du toit entre les poutres en bois de cèdre, éclairant le trône d’or et d’ivoire, les carreaux en briques émaillées et les rideaux de pourpre frangés d’or.

N° 72. Persepolis.
1. Trône de Djemchid. 2. Ville basse d’Istaker.
3. Collines d’Istaker.

L’ensemble offrait certainement un caractère spécial qui ne se retrouve point en dehors du plateau de l’Iran et ne présente avec le style des constructions hellènes qu’une vague parenté : le principal contraste provient de ce que l’architecture grecque naquit partout du sol, de par l’initiative locale, tandis que, sur les hautes terres de l’Iranie, elle se développa surtout pour satisfaire à la majesté royale et ne se continua pas en œuvres vives dans l’art national de la Perse.

Les architectes iraniens imitèrent aussi ceux de l’Assyrie et de la Chaldée, mais avec une grande indépendance de conception et une véritable originalité. Qu’on en juge par leurs taureaux ailés placés à la